En dépit d'un ordre du jour bien chargé, avec en sus des dossiers aussi importants, la première session de l'APW pour l'année 2007, déjà reportée pour des raisons toujours inconnues, et tenue samedi et dimanche, a eu lieu dans une salle à moitié vide. La courte présence du wali durant la matinée du premier jour, qui laissera les commandes à Mohamed Djemaâ, secrétaire général de la wilaya, a donné l'impression que les débats tant attendus n'auront pas lieu et la présence des élus ne sera que pour la forme. Un constat qui a été vérifié samedi après-midi, où trois dossiers ont été discutés, pour ne pas dire expédiés en un temps record. Hormis les directeurs exécutifs qui devaient répondre aux questions liées aux dossiers de la santé, de l'environnement, de la culture, du tourisme, de l'emploi et de la protection du travail, la plupart des responsables des autres secteurs étaient absents. Du côté des « élus du peuple », censés donner de l'importance à des questions qui touchent le quotidien du citoyen, qui a été tellement gavé de promesses lors des écheances électorales, depuis cinq ans, les vacances ont déjà commencé. Seuls étaient présents les membres des commissions de l'APW chargées respectivement de la santé et de l'environnement, la culture, le sport, le tourisme et l'artisanat, ainsi que ceux des commissions s'occupant des activités sociales et du mouvement associatif ; ils étaient à peine une vingtaine. Ni les P/APC, ni les chefs de daïras, ni même les députés, qui ont, semble-t-il, la tête ailleurs, n'ont jugé utile leur présence à une session qui précède un important rendez-vous électoral. Si certains justifient ces défections par les préparatifs intenses de la visite du Président devenue, depuis des années, un rendez-vous stressant pour les autorités des communes et de la wilaya, fallait-il vraiment tenir une session de l'APW, rien que pour faire passer des dossiers comme une lettre à la poste ? Sinon à quoi cela sert-il d'avoir des élus à l'APW ?