L'Indonésie considère que l'idée d'une « Opep du gaz » n'est pas encore une proposition concrète, selon une déclaration de son ministre de l'Energie, Purnomo Yusgiantoro, présent hier à Doha, et repris par les agences de presse. C'est la première fois que l'Indonésie, membre du Forum des Pays exportateurs du gaz, s'exprime sur le sujet. Jusqu'à présent, cinq pays ont exprimé leur point de vue sur l'éventuelle création d'une organisation des pays exportateurs du gaz, à l'image de l'Opep, l'Algérie, la Russie, le Qatar, l'Iran et le Venezuela. « Je veux juste voir s'il y a un quelconque objectif commun. L'idée d'une Opep du gaz n'est pas une proposition concrète », a déclaré le ministre indonésien. « Le gaz n'est pas comme le pétrole. Il en diffère du fait que son marché est régional. Par exemple, mon marché en Indonésie et en Australie est probablement différent de ceux de Russie, d'Algérie et d'autres », a-t-il précisé. Présent hier à Doha, le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a réitéré les propos qu'il a tenus ces derniers jours en indiquant que la proposition de créer une organisation des pays exportateurs de gaz « c'est encore une idée qui n'a pas atteint un stade tel que nous pouvons dire que les pays producteurs et exportateurs pourraient former une organisation ». « Je ne sais pas si quelqu'un a fait une proposition pour discuter de cette idée », a-t-il ajouté, notant néanmoins que « si quelqu'un la propose au Forum, nous en discuterons ». La réunion de deux jours qui s'ouvre aujourd'hui à Doha devrait aborder cette idée dans la mesure où l'Iran ou le Venezuela pourraient la proposer dans l'ordre du jour. Mais la nature du marché gazier devrait faire reporter le projet et amener les pays exportateurs de gaz à améliorer leur coopération en l'organisant à travers la création d'une structure permanente pour le Forum qui a fonctionné jusqu'à présent d'une manière très souple.