Une réunion élargie aux associations socioculturelles, les organisations de masse telles l'ONM, l'ONEC et l'UNEC, aux représentants des partis politiques et aux élus de l'APC d'Ighram a été tenue par la coordination des associations de villages de la commune d'Ighram au chef-lieu de la commune. Au cours de cette rencontre, qui a drainé une cinquantaine de personnes, les membres de la coordination, après avoir dressé un état des lieux peu reluisant de la commune, s'en sont pris avec véhémence aux pouvoirs publics qui « ne font rien pour améliorer le cadre de vie des citoyens ». Prenant à témoin la société civile, les membres de la coordination des associations sociales de villages ont évoqué la correspondance, dont l'objet a trait aux préoccupations citoyennes, qu'ils ont adressée au wali de Béjaïa. Dans cette requête, ils ont énuméré les problèmes de la commune inhérents à l'assainissement, l'eau potable, l'affaissement des routes, au délabrement du réseau routier, glissement du terrain menaçant le village Azzouna, le nombre dérisoire des logements qui s'élève en tout et pour tout à 40 unités sociales depuis l'indépendance et à l'insuffisance des structures de santé publique. Dans la même correspondance, ils demandent la programmation d'un lycée, d'une polyclinique, de logements ruraux (autoconstruction), le raccordement au gaz naturel et la canalisation de l'oued Illoula qui dévale des montagnes du versant-sud du Djurdjura. Le découpage administratif de 1984, qui a avantagé la commune d'Akbou (commune mère) au détriment de la commune d'Ighram qui en est issue, a été remis en cause par les intervenants. Ceux-ci gardent l'espoir toutefois que le nouveau découpage qui se profile à l'horizon, avec l'éventuelle promotion d'Akbou en wilaya, répare un tant soit peu le préjudice causé à la commune d'Ighram par le précédent découpage. « Notre commune qui est sans ressources dépend pour sa survie des subventions de l'Etat. A cela s'ajoute le manque de civisme des citoyens qui refusent de s'acquitter de leurs factures d'eau qu'ils consomment, privant ainsi la commune de ressources intrinsèques qui auraient pu servir à honorer les charges d'électricité. D'ailleurs, la Sonelgaz à laquelle nous sommes redevables de deux millions de dinars vient de nous couper l'électricité. De même l'APC est dessaisie des travaux relatifs au bitumage des routes et à la réalisation d'autres ouvrages d'art », déplore le président de l'APC, M. Iskoune Larbi, présent à la réunion.