Les représentants d'une quinzaine de villages et hameaux composant la coordination des associations sociales des villages de la commune d'Ighram (Akbou) ont, lors de l'assemblée générale extraordinaire qu'ils ont tenue le jeudi dernier au siège de l'APC, crié leur ras-le-bol de la marginalisation de leur commune tenue à l'écart du développement social et économique. Ils accusent les pouvoirs publics de frapper d'ostracisme leur commune. « On a dû avoir quelque part une dent contre notre collectivité », s'insurge l'un des membres des associations des villages de la commune. Pour illustrer leurs propos, ils ont soulevé quelques griefs qui leur tiennent particulièrement à cœur et qui ont trait à l'état de délabrement du réseau routier de la commune, la non-prise en compte du glissement de terrain du village Azzouna et le sempiternel problème de l'eau dont pâtissent la plupart des villages de la commune. Outre ces griefs, ils reprochent à l'administration la non-prise en considération de leurs demandes d'audience. « Si on continue à faire la sourde oreille à nos doléances, nous serons contraints de mener des actions de rue pour faire entendre notre voix, mais de manière pacifique », pestent à l'unisson les représentants des villages de la commune d'Ighram. Cette commune sans ressources ne vit, ou plutôt ne vivote, que grâce aux subventions qui lui sont allouées par l'Etat.