La datte qui, en principe, est un produit fort disponible dans les régions du Sud du pays, fait cruellement défaut dans la wilaya de Tindouf. Sur les étals, seules quelques variétés sèches sont proposées à longueur d'année aux « gourmets » qui se contentent, pour la plupart, de les effleurer du regard. Quant aux autres variétés plus tendres qui font, de temps à autre, leur apparition sur le marché, la qualité laisse à désirer. Interrogés sur cet état de fait, le directeur des services agricoles (DSA) expliquera qu'avant le lancement du PNDA (programme national du développement agricole), Tindouf ne disposait que d'une seule palmeraie de 32 hectares dont la production ne peut même pas satisfaire la demande locale. Depuis 2003, avec le lancement des plantations, la palmeraie est passée à 396,5 hectares, avec 41 356 palmiers dattiers dont 8 000 ont une production de 2 400 quintaux. Cependant, apprend-on, il n'existe à Tindouf que 4 ou 5 variétés de dattes sur les 103 répertoriées au niveau national. « Il ne suffit pas de planter des palmiers, dit-on, mais de trouver les variétés qui s'accommodent aux conditions climatiques de la région ». A ce propos, le DSA confiera que son secteur projette la création d'une assiette expérimentale pour justement faire le choix des variétés de palmiers dattiers qui peuvent s'acclimater. Une étude est en cours pour la réalisation de ce projet qui permettrait, dans les années à venir, d'élever Tindouf au rang des wilayas productrices de dattes.