Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, qui a lancé officiellement ce programme, a fixé au constructeur un délai de 24 mois pour terminer les travaux. Le coup de starterLe coup d'envoi pour la réalisation des 20 000 logements sociaux participatifs (LSP), affectés à la capitale dans le cadre du programme quinquennal (2005-2009), a été donné le 8 avril dernier par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Nadir Hamimid, en présence du wali, M. Mohamed Kébir Addou, des walis délégués, des directeurs de la wilaya, des promoteurs et en l'absence du président de l'Apw, M. Mahmoud Zaïm. M. Hamimid a remis, lors d'une séance de travail tenue au siège de la wilaya, des actes de propriété de terrain à quelques promoteurs immobiliers pour permettre le début de la réalisation. Le ministre a exigé des constructeurs présents que les travaux soient engagés le plutôt possible et leur a même fixé un délai de 24 mois au maximum (2009) pour livrer les différents projets. Le wali pense que « les communes ont établi les listes ». Le fichier des bénéficiaires inscrits à ce programme, indique-t-il, compte à ce jour 13 750 noms. « L'étude des demandes restantes est en cours », déclare-t-il. Selon M. Addou, la rareté du foncier constitue un « sérieux handicap » pour la réalisation des projets d'utilité publique, sachant que 92 000 logements sont inscrits depuis fin 2004. L'hôte de la wilaya n'a pas répliqué à cette déclaration. Il faut noter, cependant, que le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a déclaré, le même jour, sur les ondes de la chaîne I de la Radio nationale, que le problème du foncier ne se pose pas dans certaines wilayas, notamment dans la capitale. « Les terrains destinés à accueillir les chantiers sont disponibles dans la plupart des régions et sont déjà sélectionnés par les services de l'aménagement du territoire », a ajouté M. Hamimid, repris par l'Aps. Le directeur du logement, M. Smaïl Mohamed, a expliqué à l'assistance que les procédures administratives, depuis le choix de terrain jusqu'à la délivrance de l'acte de propriété, prennent une durée minimum de 9 mois, si le terrain n'est pas en litige (opposition des tiers). C'est la lenteur bureaucratique dans le transfert des assiettes qui est mise en évidence. Le wali a soulevé aussi la problématique du prix de la construction. « Ce dernier, déclare-t-il, est fixé par voie réglementaire à 22 000 DA/m2 maximum qu'il ne faut pas dépasser. Conséquence : la direction du logement a enregistré 135 appels d'offres infructueux relatifs à la construction de logements ». « Le prix pose problème », insiste-t-il. Il cite, à titre d'exemple, Cosider qui soumissionne à 29 000 da/m2 minimum. « Habiter la capitale, cela suppose un coût », estime-t-il. Le wali profite de l'occasion pour demander « l'application d'un traitement particulier à la capitale. » Selon le ministre, « le problème du prix n'est pas un problème ». « C'est le marché et à lui seul de définir le niveau des prix en toute transparence et dans la concurrence », affirme-t-il. M. Hamimid pense qu'à 30 000 da/m2 (nouvelles mesures prises dans le secteur), il est possible de réaliser un F4 de 80 m2 à 2, 4 millions de Da (sans compter la charge du foncier).