Le Palais Djenan Lakhdar, sis à la rue Amar Ghrissi à El Madania, n'en finit pas de dépérir. La Direction de la culture a annoncé que les appels d'offres lancés fin 2006 pour sa restauration se sont avérés infructueux. Les études de restauration de ce site ont été finalisés, pour rappel en 2005, alors que les travaux prévus au début de l'année 2006 ne sont pas encore lancés. Si l'on s'en tient aux termes d'un document de la Direction de la culture de 2005, cette demeure squattée par des familles sinistrées du séisme du 21 mai 2003 est en mauvais état en raison des différentes transformations subies depuis l'ère coloniale et aux fissures dues à ce même séisme. Les entreprises, comme le soulignent des spécialistes du patrimoine, n'ont pas les qualifications pour mener un travail rigoureux. Ces mêmes spécialistes du patrimoine récuseront, d'ailleurs, le travail mené dans les différents palais dans la capitale. « Des faïences ont été arrachées pour être remplacées par d'autres de moindre qualité », assurent-ils. Du ciment a été adopté à la place des matières nobles. Cette construction remontant à 1800-1820 aurait appartenu à un dignitaire turc du nom de Dahmane Hafiz. La famille du vigneron Frédéric Lung l'a occupée avant de la cèder en 1942 à la Croix-Rouge. L'écrivain Mouloud Feraoun s'y est installé avec sa famille jusqu'à son assassinat en 1962. Ce palais fut proposé pour être classé comme monument historique.