Une étude sur « les femmes en ligne » de la société eMarketer sur le comportement des Américains sur internet bat en brèche l'idée préconçue selon laquelle les hommes seraient les utilisateurs dominants de la toile. Cette étude a démontré, en effet, que les femmes sont 97,2 millions à surfer sur internet aux Etats-Unis contre 90,9 millions d'hommes. Alors que les hommes utilisent beaucoup internet pour « se divertir » et sont « amateurs de vidéos », les femmes l'utilisent pour « faire des choses plutôt que pour s'amuser ». Elle souligne également que les hommes savent plus rapidement s'adapter aux nouvelles technologies et ont accès à des connections internet plus développées. Mais l'écart devrait se réduire dans les années à venir car chez les jeunes la tendance montre que les femmes deviennent tout autant attirées que les hommes par les vidéos en ligne. D'autre part, et bien que l'internet soit utilisé à grande échelle dans le monde arabe, il est encore loin d'être accessible au plus grand nombre. Ce constat a été fait il y a quelques années lors d'un séminaire sur « les usages de l'internet dans le monde arabe », organisé par l'Institut du monde arabe. L'éducation, la non-familiarisation avec l'outil informatique, les carences linguistiques, l'analphabétisme dont souffre 40% de la population (chiffre avancé par le PNUD et le FADES dans son rapport sur le développement humain arabe), expliquent les limites de son usage. Cet outil de communication, utilisé majoritairement par les jeunes (70% des internautes arabes auraient entre 20 et 30 ans), suscite les craintes de certains milieux conservateurs qui y voient un vrai danger et craignent pour l'avènement d'une démocratisation des sociétés arabes par le numérique. Le nombre des internautes dans le monde arabe avoisine aujourd'hui le chiffre de 26,3 millions (3,7% d'utilisateurs).