Quarante et une personnes, dont une vingtaine d'enfants en bas âge appartenant à neuf familles, sont en danger de mort permanent. Leur immeuble qui menace ruine risque de céder d'une minute à l'autre, avons-nous constaté sur les lieux, en compagnie des représentants des habitants du quartier Derb. « Il ne faut pas vous étonner si un drame se produit dans les tous prochains jours car, en l'espace de deux jours, trois dalles du deuxième et troisième étage de cet immeuble se sont effondrées, ne causant, heureusement (et par miracle), aucune victime », témoigne un locataire. « Faut-il attendre qu'il y ait des morts pour que les autorités réagissent ? » S'interroge-t-il, ébahi, en rappelant par ailleurs que toutes les démarches administratives ont été entreprises afin de trouver une solution à même d'épargner des vies humaines. Depuis l'intervention de la protection civile, le 15 avril 2004, aucune autorité ne s'est déplacée pour s'enquérir de visu de la situation des 41 citoyens que la mort guette à tout moment, notamment en période hivernale, et cela se passe en plein cœur d'Oran. L'immeuble en question est une propriété privée et, selon une source bien informée, le propriétaire a fait savoir à ses locataires qu'il déclinait toute responsabilité en cas d'effondrement. D'autre part, il faut souligner que les éléments de protection civile ont dû intervenir jeudi dernier par deux fois dans cette même rue pour déblayer un magasin dont le toit s'est effondré la nuit (sans faire de victimes fort heureusement) de mercredi à jeudi.