L'ambassade des Etats-Unis à Alger a mis en garde contre des risques de nouveaux attentats dans la capitale, hier, quatre jours après les attentats suicide qui ont fait 33 morts et plus de 200 blessés. Dans un communiqué mis en ligne tôt la matinée d'hier, l'ambassade affirme que de nouveaux attentats pourraient frapper la Grande-Poste et le siège de la Télévision nationale. Elle ne cite pas de source pour cette information qui n'a pas été confirmée. Dans l'avertissement qu'elle lance, l'ambassade précise qu'elle sera ouverte comme d'habitude pour les affaires courantes, mais que les déplacements de son personnel seront restreints en raison de ces risques. « Même au moindre soupçon, au moindre indice, l'ambassade US préfère informer ses ressortissants », indique-t-on de source diplomatique à Alger. « Si quelque chose arrive et que l'ambassade n'a pas averti, Washington leur tapera durement sur les doigts », confie une autre source. Contacté hier, le ministère des Affaires étrangères a dit ne pas avoir encore commenté cette alerte. Au niveau de l'ambassade US, sur les hauteurs d'Alger, les « consignes de sécurité, très draconiennes, sont maintenues », selon des sources sur place. Le 12 mars dernier, l'ambassade américaine avait averti contre « une attaque contre un avion commercial transportant des travailleurs occidentaux en Algérie ». Le 10 décembre 2006, un attentat, revendiqué par le GSPC, a visé un véhicule de transport de la firme américaine Brown Root and Condor (BRC) à l'ouest d'Alger près de l'enclave officielle de Club des Pins. L'ambassadeur américain, Robert Ford – qui se trouve actuellement en Irak où il a été en poste – avait déclaré, d'ailleurs, qu'une commission mixte ambassade-entreprises américaines a été installée à Alger en vue d'échange d'informations sécuritaires.