A l'image du wali d'Oran, scrutant du haut d'un balcon de l'hôtel de ville qui donne sur la place du 1er Novembre, la foule amassée en bas sur le pavé donne un certain cachet officiel à la marche organisée dans la matinée d'hier pour dénoncer les attentats terroristes perpétrés mercredi dernier à Alger. Si on devait sonder le degré de vigilance de la population par rapport au terrorisme à travers la mobilisation autour de cet événement, on en serait certainement déçu. Mais ils étaient néanmoins assez nombreux à avoir répondu à l'appel et scander « Non au terrorisme, oui à la réconciliation ». Le regroupement a d'abord eu lieu sur la place Tahtaha située à M'dina J'dida où devaient arriver des délégations comme celles représentant des partis politiques, ceux de l'alliance présidentielle mais aussi d'autres comme l'UDR ou le FNA. Les directions de l'exécutif ont été de la partie, à l'exemple de celle des affaires religieuses représentée par le directeur lui-même. Parmi les participants, il y avait également des lycéens mais aussi de simples travailleurs communaux, à l'instar des ouvriers recrutés dans le cadre de l'opération TUP/HIMO (travaux d'utilité publique à haute intensité de main-d'œuvre). Les scouts et le mouvement associatif, notamment celui qui se revendique de la famille révolutionnaire, n'ont pas dérogé à la règle en venant apporter leur contribution. Des représentants locaux de partis mais aussi des têtes de liste de candidature ont suivi la procession qui a démarré vers 10h pour se diriger vers la place du 1er Novembre en passant par le boulevard Maâta Mohamed El Habib. « Non à la destruction de l'Algérie », « Pour une Algérie libre et démocratique » sont quelques-uns des slogans apposés sur les banderoles des participants ou scandés par la foule. Tout le long de cet itinéraire, le cortège multicolore n'a pas cessé de crier à « Mort du terrorisme » mais en même temps à faire l'apologie de la réconciliation nationale.