Un secteur encore en crispation : l'investissement. Le bilan, secteur par secteur, est extrêmement maigre. De l'industrie alimentaire à la mécanique, en passant par le textile et les services, une faiblesse inquiétante est constatée dans plusieurs domaines. Si, entre 2001 et le mois de juin 2004, l'Algérie a reçu 243 investissements étrangers directs ou en partenariat, l'Ouest ne fait pas exception et fait aussi un maigre résultat cette année, surtout si l'on regarde les avancées obtenues par nos voisins tunisiens et marocains. L'investissement direct étranger en Oranie serait-il à l'agonie et son économie à la traîne ? Comme souvent, les chiffres ne suffisent pas à décrire une réalité complexe. Et les forces et faiblesses de cette région indiquent bien à quel point la situation est contrastée, vu ses énormes potentialités. L'enjeu est désormais le suivant. Le pays conserve, certes, son rang dans le secteur des hydrocarbures, mais, en dehors de ce secteur, l'investissement peine à décoller. Côté investissements domestiques, des chiffres fournis par l'antenne locale de l'ANDI font état de 341 intentions d'investissement recensées, durant le premier trimestre de l'année en cours. Des projets d'un montant de plus de 18 millions de dinars et qui devraient, en cas de concrétisation, créer 5 685 emplois. « Nous sommes en phase de collecte des données statistiques. Il faut attendre 2005 pour avoir les chiffres définitifs sur les projets réellement concrétisés », a affirmé le responsable local de l'ANDI. le secteur de l'eau à la traîne En 2003, l'agence d'Oran de l'ANDI a enregistré 1 591 dossiers dont 1 351 ont reçu des décisions. En 2002, seuls 561 dossiers ont été recensés. Cette année, le transport vient en tête avec 131 intentions d'investissement, talonné par l'agroalimentaire (plus gros générateurs d'emploi avec plus de 1 200 postes chacun) avec 82 dossiers fournis, suivi du bâtiment (984 postes d'emploi) avec 42 dossiers déposés. En revanche, aucune intention d'investissement ne s'est manifestée dans les secteurs de l'eau, de l'énergie, des finances et du commerce. Quant au tourisme et à la santé, on dénombre respectivement 6 et 4 intentions de projets.