Le lien unissant l'Algérie et la France est incassable. C'est ce qu'a affirmé, jeudi dernier, le candidat de l'extrême droite à l'élection présidentielle en France, Jean-Marie Le Pen. Paris. De notre envoyé spécial « Même si on veut rompre nos relations, ce serait impossible car les deux pays ont une longue histoire commune », affirme-t-il lors d'une conférence de presse animée à Paris. « Il faut respecter le passé et il faudra savoir tourner la page », ajoute-t-il. Pour l'ancien officier de la Légion d'honneur et un des participants à la « bataille d'Alger », l'Algérie et la France « doivent établir des relations positives et écarter les déclarations verbales destinées à la consommation des opinions publiques ». « Il faudrait que nos relations soient fondées sur le respect mutuel. On ne doit pas oublier le passé et on ne devra pas non plus le mettre au-devant de la scène », soutient-il. Le leader du Front national (FN) a esquivé, en revanche, une question concernant le traité d'amitié. Par ailleurs, Jean-Marie Le Pen s'est exprimé sur la question du nucléaire iranien. Contrairement à la tendance générale en Europe, Le Pen précise qu'il n'est pas hostile à l'enrichissement par l'Iran de l'uranium. « Je ne vois pas pourquoi on va interdire à l'Iran d'accéder à la technologie nucléaire. Je ne crois pas à la réalité d'une menace iranienne », ajoute-t-il.