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Engagement triomphal
Concert. Gnawa Diffusion à Oran
Publié dans El Watan le 22 - 04 - 2007

Son apparition sur la scène en effervescence en dit long sur la suite. Mais le chanteur a annoncé la couleur dès le départ. La minute de silence, respectée religieusement, est dédiée d'abord à la mémoire des victimes des attentats du 11 avril mais aussi, enchaîne le chanteur, à « ceux qu'on a opprimés, et à ceux qu'on a fait taire ».
La chanson, c'est aussi un texte et les paroles du groupe ne font pas dans la demi-mesure pour dénoncer toute forme de pouvoir et d'arbitraire, à commencer par ceux de son pays, ce qui le rend crédible pour s'ériger, ensuite, et sur une autre échelle, contre le pouvoir de la superpuissance américaine. Amazigh ne défend pas des causes abstraites ; son souci suit l'actualité autant que les idées, et va vers les plus démunis. Il s'érige contre le terrorisme mais aussi, implicitement, contre la politique de réconciliation telle qu'elle est menée (irhabi/repenti), car il continue de penser que la seconde catégorie a aussi une grande part de responsabilité dans le drame algérien. Dans Mazal haï (toujours vivant), il dénonce el intikhabat ghir hachouat (les élections ce ne sont que du bluff). Le pouvoir de l'argent et les affameurs des peuples ne sont pas épargnés. Washno hada ? dollar taht el maida, pour dénoncer la corruption, etc. Amazigh Kateb veut que le Américains quittent l'Irak immédiatement (run away now) et l'idée qu'une base américaine soit installée dans le Sahara le révolte. « Déjà que c'est le seul endroit qui nous reste pour nous évader quand on veut se ressourcer et, eux, ils veulent nous le prendre ! », lance-t-il, approuvé par le public. Pour lui, « Uncle Sam is a big lier » (l'Oncle Sam est un grand menteur) chante-t-il en anglais avec des passages en arabe (klak boby) ou en berbère (icthak lvaz). Il faut dire que la seule fois où le public, masculin notamment, n'a pas été d'accord avec lui, c'est quand il commence à dire : « Ce qu'il nous faut, c'est une femme présidente. » Là, il a eu du mal à poursuivre son argumentation. Par contre, il a été salué quand il a évoqué son père, le grand écrivain Kateb Yacine, pour dire : « Quand j'étais gamin, mon père me disait : “Il faut toujours être contre le pouvoir, car, on est sûr qu'on ne se trompe jamais.” » Cet adage colle très bien au contenu des paroles interprétées par le groupe et on se demanderait où réside le secret de cette formation qui séduit, dans une très large mesure, des jeunes issus de parents appartenant à une classe moyenne retraitée ou démissionnaire. L'attrait est aussi et surtout dans la musique développée par Gnawa Diffusion pour qui les thèmes musicaux traditionnels ou folkloriques sur lesquels il s'appuie (chaâbi, gnawi, etc.) ne sont pas repris comme une fin en soi, mais comme un véritable acte de création. La maîtrise instrumentale autant traditionnelle que moderne, la qualité des arrangements et le jeu sur les registres vocaux participent à cet émerveillement en face d'un style qui, même aux confluents de genres venus d'ailleurs (le reggae notamment), le cachet maghrébin et, par extension, africain ressort toujours par on ne sait quelle magie comme dans le titre De Timimoun à Tombouctou ou dans Douga Douga. Le traditionnel et le moderne s'interpénètrent mais se succèdent aussi, comme cet intermède du spectacle dédié entièrement au chant traditionnel. Au gumbri, le chanteur apparaît comme un maître du genre. Ses envolées vocales le sont aussi. L'harmonie du groupe vient, sans doute, du fait que par le truchement d'une complicité perceptible entre tous les musiciens, les instruments se sont adaptés les uns aux autres. Ainsi, le musicien qui joue au mondole ne le fait jamais comme un musicien traditionnel de chaâbi, et le soliste (guitare électrique) du groupe donne l'air de se forcer à garder toujours en mémoire les airs du terroir. Avec Ard sahra fiha rijal, le chanteur réplique en anglais This is my reggae comme pour dire : Alger, Kingston, même combat. Titre incontournable du répertoire, Je voudrais être un fauteuil dans un salon de coiffure pour dames a été repris avec beaucoup de joie. Le public regrette que le groupe se sépare mais le chanteur, très ému par l'accueil qui a été réservé à son groupe, a précisé : « Nous reviendrons déguisés ». A une époque, il ironisait sur scène : « Djinakoum ziar kasdine lpouvoir. »

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