Les soirées de mercredi et jeudi ont été spécialement dédiées au défunt Ali Nasri connu sous le nom de Katchou. L'émotion fut grande, il faut le dire du côté de la ville antique de Cuicul quand la nouvelle du décès de Katchou est tombée tel un couperet. Ce dernier devait en effet, se produire sur cette même scène lors de la cinquième soirée qui a été finalement annulée en raison des mauvaises conditions climatiques qui ont sévi ce jour sur la capitale des Hauts-Plateaux et ses environs. Toujours est-il, la soirée de mercredi a été l'occasion d'abord, au chanteur egyptien Hamada Hallal de retrouver son public à Djemila. Il débuta la soirée avec un cocktail de ses meilleures chansons; on citera, entre autres, Bayna Al Doumouaâ, Bahibak ou encore Fakarouni Fik qui ont fait vibrer pendant presque une heure un public présent en force par rapport à celui de la veille. Puis, ce fut au tour du chanteur algérien Abdou Skikdi de présenter quelques tubes qui ont fait sa réputation à l'image de Houbek Chaïbini. Est venu ensuite, le tour de l'un des pionniers de la chanson moderne algérienne, Cheb Djalti. Celui-ci a présenté un show diversifié entre ses nouvelles et anciennes chansons dont la plus connue Diroulou Al Hana ou encore la plus récente Manich Gaouri Fi Aklia ou encore Mazalat Al Baraka, Allah La Yahrmani Manek. La seconde moitié de la soirée débuté en fanfare avec la montée sur scène de Cheb Toufik lequel entama son show avec la célèbre chanson sur l'équipe nationale de football, Al Khadra Nmout Allik avant de poursuivre avec Manich Badal et de conclure avec une chanson qu'il a dédiée spécialement au défunt Katchou Magdartech Nich Bila Katchou qui a provoqué un silence de cathédrale parmi les présents. Malgré la tristesse qui planait sur la scène, le public a toutefois apprécié le passage dans la dernière partie de la soirée de Cheb Kader qui a chanté Nahar Talta fi Dar Al Charaâ, Edini centrale y a commissaire. A noter que cette soirée a été dédiée à la mémoire du défunt Ali Nasri auquel les artistes ont tenu à rendre un grand hommage. «On ne t'oubliera jamais Katchou. Repose en paix ou Allah y a Rahmek» dira Cheb Toufik à l'issue d'une soirée pas comme les autres. Par ailleurs, pour ce qui est de la soirée de mercredi, celle-ci a été entamée par le passage de la chanteuse chaouie, Houria Aïchi, qui a présenté au public un bouquet de quelques chansons chaouies de l'oeuvre, notamment du doyen de ce genre de musique en la personne du défunt Aïssa Al Djarmouni, devant un public restreint, il est vrai, mais qui a tenu à saluer l'artiste tout au long de son show. Au cours de la seconde moitié de la soirée, c'est la chanteuse libanaise Carol Sqar qui est montée sur scène de l'arc Caracalla. Même si la perte cruelle de Katchou planait dans les esprits de plus d'un parmi le public présent, l'artiste venue du pays du Cèdre a, toutefois, tenté de mettre de l'ambiance grâce à ses meilleurs extraits ayant fait d'elle l'une des stars de la chanson arabe tels Irtah Warayhani, Jirh Ghiyabak, Hora Tsade, et autre Haek Aalayi avant d'enchaîner avec la célèbre chanson de Jaques Brel, Ne me quitte pas ou quelques oeuvres de la Diva Warda Al Djazaïria ou encore de Fayrouz. La chanteuse libanaise ne s'est pas arrêtée là, puisque sur sa lancée elle subjugua l'assistance avec d'autres chansons plutôt sentimentales qui ont été reprises en choeur notamment par la gent féminine venue spécialement assister à son spectacle. «Je suis vraiment contente pour ma première apparition sur cette scène. C'est la première fois qu'on m'invite ici. Je n'ai entendu que du bien sur ce festival. Je tiens à vous remercier beaucoup pour l'accueil et les encouragements que j'ai reçus de votre part», a-t-elle dit à la fin de son numéro sous une chaude ovation du maigre public qui a tenu toutefois à la saluer pour sa production.