Les attributions de logements sociaux se font à un rythme très lent et lorsqu'elles ont lieu, elles sont accompagnées de vives contestations des citoyens. Ces derniers dénoncent surtout « l'opacité qui entoure la confection des listes des bénéficiaires, le choix des supports d'affichage et les conditions dans lesquelles s'effectuent leurs recours ». Il est vrai que le transfert de la gestion de cette opération aux Dairas et à la wilaya n'a fait que compliquer les choses dans ce domaine. Le premier grief retenu contre la nouvelle organisation, du moins pour le cas de la commune de Chlef, a entraîné le dépôt de pas moins de 3 200 recours auprès de la commission de wilaya. L'afflux des citoyens était tel que beaucoup d'entre eux ont dû attendre dehors, sur la voie publique. Souvent, ils n'étaient pas les bienvenus, car leur présence devant l'édifice de la wilaya semblait « gêner » les autorités de cette administration. À l'intérieur, de nombreux demandeurs attendaient debout pour y déposer leurs demandes de recours. Il est évident que l'espace réservé au public n'est guère adapté et parait plus contraignant pour ces derniers. Avant d'en arriver là, les mêmes personnes ont dû également faire le parcours du combattant pour prendre connaissance de la fameuse liste d'attribution. Celle-ci, pour rappel, avait été affichée dans des quotidiens à faible tirage et souvent introuvables chez les buralistes de la région. Qu'ils soient du chef-lieu de wilaya ou d'autres communes, les citoyens concernés interpellent de nouveau les autorités locales sur la nécessité de prendre en charge sérieusement ce dossier délicat en privilégiant les méthodes susceptibles de réduire ou d'éliminer les lacunes apparues dans ce dispositif.
