La wilaya d'Alger vient d'invalider la candidature de l'ex-secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), Abdelmadjid Azzi, inscrit sur la liste du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), aux élections législatives du 17 mai prochain. Dans un communiqué, M. Azzi souligne que « tous les documents légaux exigés ont été soumis dans les délais ». Contacté, le directeur des élections à la wilaya d'Alger, M. Belhedad, n'a pas souhaité donner le motif d'un tel rejet. Il s'est contenté de charger sa secrétaire de nous informer que « l'objet du rejet a été notifié au concerné ». Abdelmadjid Azzi estimera que « les services de la wilaya n'ont pas hésité à entacher les valeurs d'intégrité et d'équité que l'administration publique devra refléter dans ses décisions pour jouir de la confiance des citoyens ». Pour lui, « l'incohérence et le parti pris ont dominé dans cette mise à l'écart que rien ne justifie », en rappelant qu'il a déjà assumé un mandat à l'APN et exerce depuis plus de 40 ans de nombreuses responsabilités électives au niveau national et international. « L'acharnement insidieux contre ma personne et la persécution dont je suis l'objet ne trompent personne, car les retraités et les syndicalistes en connaissent les raisons pour les avoir trop souvent vécues », dira M. Azzi. Pour ce dernier, « les réformes annoncées dans le domaine de la législation sociale remettant en cause de nombreux acquis ne devraient en aucun cas être contrariées par les positions d'un député intègre qui viendraient éclairer l'opinion sur les retombées négatives de ces réformes sur les travailleurs et les retraités ». Il regrettera que le recours introduit par le RCD auprès de la chambre administrative contre la décision de la wilaya n'ait pas été accepté en la forme au motif, selon lui, que « les délais sont passés ». « Un motif, selon lui, difficilement acceptable et qui prouve à l'évidence la connivence pour me barrer le chemin des urnes ». Réagissant pour sa part à ce propos, dans un communiqué parvenu à la rédaction, le RCD qualifiera d'« illégal » le rejet du dossier de candidature du syndicaliste. Pour le RCD, de cette « cabale » ressortent deux choses : « Un syndicaliste qui veut demeurer intègre n'a pas à postuler à un mandat parlementaire, surtout dans une liste d'opposition démocratique, puis en matière de résultats, les seuils de tolérance sont annoncés. En 1997, le RCD avait enlevé 15 sièges sur 24 mis en jeu dans la capitale, le pouvoir lui en laissa 4. » Partant, le RCD se dit prêt malgré tout à aller aux futures élections « pour porter la parole de tous les exclus, notamment les retraités ». Il promet de poursuivre le combat aux côtés de Abdelmadjid Azzi jusqu'à sa réhabilitation dans ses droits. « Nous provoquerons les conditions d'une élection partielle pour permettre à un patriote de siéger à l'assemblée pour le plus grand bien des retraités, des martyrs dont on souille quotidiennement la mémoire et de la démocratie politique et sociale pour laquelle le maquisard et syndicaliste Azzi a tant donné », promet le RCD dans le même communiqué.