Par une incursion vraiment inattendue, plusieurs essaims de criquets ont assombri, samedi après-midi, tels un gros nuage, le ciel de la ville de Naâma. Ces criquets dont une partie s'est abattue sur les arbres et dans les rues a laissé, pendant près de deux heures, la population dans l'expectative. Une étonnante invasion qui n'a pas manqué, cependant, de faire le jeu et la joie des petits écoliers, peu soucieux de la gravité de ce fléau dévastateur. Récemment, le directeur de la DSA nous a précisé que « toutes les dispositions ont été prises pour les éventuelles opérations de lutte contre ce ravageur et ce, à travers l'ensemble des communes, particulièrement celles du sud de la wilaya. Celle-ci, dit-il, a été quadrillée du sud au nord par quatre couloirs spécifiques où un premier dispositif humain et matériel a été installé. » Néanmoins, la situation semble très préoccupante quant à l'éradication de cet acridien qu'il n'est pas aisé de localiser sur de vastes étendues désertiques. Apparemment, l'évolution brutale de cette première invasion n'est, semble-t-il, que le prélude d'un long et multiple cheminement vers le Nord des essaims venus des pays subsahariens. La lutte antiacridienne pourrait susciter, une fois de plus, l'inquiétude des populations rurales de la région. En effet, cette population directement concernées, souhaite une lutte prompte et intensive.