Deux candidats « apparentés » au RCD conduisent la liste du parti à Oran. Leurs parcours et celui des autres membres ont été présentés mardi lors d'une conférence de presse animée par Messaoud Babadji, porte-parole local en présence des concernés. En tête, Mohamed Farid Khemisti, avocat du barreau d'Oran est connu pour avoir d'abord abrité localement le comité CNSA (sauvegarde de l'Algérie) à sa naissance en décembre 1991. Il est aussi défenseur des Droits de l'homme pour avoir intervenu sur plusieurs fronts (des syndicalistes, des citoyens de Bethioua, les militants du MDS poursuivis pour avoir appelé au boycott lors des dernières échéances, etc.) « Il s'est opposé à sa propre corporation pour défendre la loi », dira-t-on de lui en évoquant une embûche qu'on a voulu dresser pour empêcher l'actuel bâtonnier de se présenter aux élections. En seconde position, Fatma Boufenik est militante féministe depuis 1989 et a participé à toutes les actions politiques favorables à l'abrogation du code de la famille. Elle vient juste de rentrer d'un rassemblement de femmes démocrates au Vénézuela. Militant du RCD, Ait Rahmane Mohamed Said, syndicaliste (Cosifob) est 3ème sur la liste mais il était déjà candidat du parti en 1991. Demander des comptes En 4ème position, Omar Adelkader n'est pas non plus adhérent au RCD mais il a toujours milité dans le camp démocratique après un passage à l'ANR durant les premières années qui ont suivi la création de la formation de Redha Malek. Le RCD a également présenté un 5ème candidat en la personne de Omar Hammâr, adhérent, retraité et actuellement administrateur d'une cité. « Dans un esprit d'ouverture vers la société civile, après discussion, nous avions opté pour la nécessité de présenter des candidats représentatifs ayant une culture démocratique que la société connaît à travers leur parcours militant et à qui elle peut, demain, demander des comptes », explique le porte-parole local du parti de Said Sadi qui a élaboré une plateforme de 100 propositions pour l'Algérie de demain devant inspirer le contenu de la campagne électorale locale. La réorganisation territoriale pour une régionalisation dans le cadre de l'unité (Etat unitaire régionalisé) a été l'un des points mis en avant lors de cette rencontre qui consacre également le retour au week-end universel comme un slogan de campagne.