« Je ne suis pas là pour servir de décor », a déclaré Mme Fatma Boufenik qui a pris la parole mardi à la salle Es-Saâda (Colisée) au nom de la liste RCD. Elle est seconde, derrière Mohamed Farid Khemisti, et elle a été invitée à prendre la parole au nom des femmes. « Si j'ai accepté de figurer sur cette liste, c'est que je crois à la démocratie et les citoyennes ont, elles aussi, un rôle à jouer dans ce pays », indique-t-elle pour expliquer sa motivation tout en rappelant ses combats précédents et sa qualité de féministe convaincue. A l'origine, ce meeting de campagne, décidé à la dernière minute, devait être animé par Hamid Lounaouci, ancien ministre des transports. Finalement, c'est Abdelkader Graoucene, secrétaire national, qui a fait un discours en tentant notamment de définir la place de l'élu dans l'échiquier institutionnel. « L'élu doit refléter les préoccupations citoyennes mais il doit aussi, en tant que titulaire d'un mandat national, être le trait d'union entre la population et l'instance législative », déclare-t-il en outre. Pour Messaoud Babadji, responsable local, également sur la liste mais à la 9ème position, le parti ayant opté pour présenter des candidats de la mouvance démocratique mais en dehors des structures, « la difficulté a été de convaincre Khemisti d'accepter de figurer sur la liste alors qu'il avait refusé au départ. » Hamid Louanouci, sans doute par manque de temps et pour ne pas se « contenter de conclure », ironise-t-il lui-même, a appelé à mobiliser pour le meeting du 7 mai que devra animer Said Sadi.