Pour l'honneur de l'Algérie », tel est l'intitulé d'un appel initié par trois partis politiques se réclamant du pôle démocratique lors d'un meeting à Alger. Il s'agit de l'Alliance nationale républicaine (ANR) de Rédha Malek, de l'Union pour la démocratie et la République (UDR) de Amara Benyounès et du Mouvement démocratique et social (MDS) de Ali Hocine. Ces formations politiques, structurées dans la « Convention républicaine » participeront aux législatives 2007 dans des listes communes. L'appel, lancé hier à la cinémathèque Mohamed Zinet de Ryad El Feth (Alger), a regroupé les trois chefs de partis et de nombreuses personnalités. Une quarantaine d'hommes et de femmes politiques, universitaires, intellectuels et artistes qui constituent le « premier noyau » des partisans de l'appel ont apposé leur paraphes dans le document. Entre autres signataires, Rédha Malek, Ali Haroun, Amara Benyounès, Ali Hocine, Slimane Cheikh (fils de Moufdi Zakaria), Zineb El Mili (fille de Larbi Tébessi), Hafsa Zinaï Koudil (cinéaste), le Pr Chaulet (moudjahid), Mohand Issaâd (juriste), le Pr Laraba ou encore Yazid Khodja (président de la cinémathèque). En préambule du document de trois pages, on peut lire : « L'Etat républicain a été sauvegardé grâce à la sauvegarde patriotique de la population civile, à la vigilance et au courage quotidien des travailleurs, cadres et fonctionnaires soucieux de l'avenir du pays, au sacrifice des soldats et offciers de l'ANP. (...) Il s'agit désormais de le consolider en construisant un Etat véritablement démocratique et moderne, respecté à l'intérieur comme à l'extérieur. » Plus loin, les rédacteurs de l'appel préconisent le « retour aux sources des valeurs patriotiques (...) et le refus de la violence politique pour imposer un modèle de société et l'autoritarisme ». Il est également appelé à approfondir « les valeurs fondatrices de l'identité algérienne dans une ouverture continue à l'universel ». « Ce qui implique en particulier le refus de l'utilisation de l'Islam par des personnes ou de groupes s'autoproclamant dépositaires des valeurs religieuses », lit-on encore dans le texte.