Ali Haroun, qui a présidé la cérémonie, a estimé qu'il s'agit là d'un “accord de volonté” et d'“un premier pas pour la création d'un pôle ou d'un rassemblement républicain et démocratique”. À l'initiative du trio de la coalition républicaine ANR-UDR-MDS, un appel “pour l'honneur de l'Algérie” a été lancé et signé hier par une quarantaine de personnalités du monde politique, économique, social, culturel, scientifique. Cet appel, qui constitue l'acte de naissance de “la Coordination républicaine”, est un rassemblement destiné à fédérer les forces démocratiques et républicaines du pays. C'est lors d'une cérémonie, qui s'est déroulée à la salle Zinet de l'Oref, que les quarante premiers “promoteurs” de cette initiative ont été invités à signer le document préparé à cet effet après lecture à l'assistance du contenu de l'appel qui se veut de “la même veine” que l'appel historique du 1er Novembre 1954. Des personnalités politiques et historiques connues à l'image de Ali Haroun, Slimane Cheikh, Mohand-Saïd Mazouzi, Louisette Ighilahriz, Amar Azouz, Khalfa Mameri, ont joint leurs voix à celles d'autres figures non moins connues comme le Pr Hassan Remaoun, le Pr Mohand Issad, le Pr Laraba, Merzak Bektache, Hafsa Zinai-Koudil, Lyazid Khodja pour montrer la voie du regroupement de la mouvance républicaine. Les leaders des trois partis composant la coalition républicaine, en l'occurrence Rédha Malek, Amara Benyounès et Ali Hocine, ont bien évidemment signé pour leur part l'appel en question. Même Cheikh Chaâlal, de la zaouïa de Sougueur, wilaya de Tiaret, a soutenu l'initiative en paraphant le document. Ali Haroun, qui a présidé la séance, a estimé à l'ouverture de la cérémonie qu'il s'agit là d'un “accord de volonté” et d'“un premier pas pour la création d'un pôle ou un rassemblement républicain et démocratique”. Pour lui, la quarantaine des premiers signataires de l'appel sont “les promoteurs de ce mouvement au regard de leur réputation, de leurs convictions et de leur passé historique”. Rédha Malek a considéré cette “Coordination républicaine” comme un premier noyau, fruit du rapprochement des trois partis, car, insiste-t-il, cette initiative n'a rien à voir avec les élections et va “au-delà” de ce rendez-vous électoral. L'objectif, note-t-il, demeure de “rassembler pour mettre fin à cette quasi-absence des républicains sur la scène politique nationale”. M. Malek s'est permis, à cette occasion, d'égratigner la coalition présidentielle dont les résultats, dit-il, “le moins que l'on puisse dire est qu'ils ne sont pas satisfaisants”. Cet appel, souligne-t-il, “est une manière pour les républicains de revendiquer leur place dans la scène politique”. Amara Benyounès, président de l'UDR, qui a également pris la parole, a indiqué que les contacts entre sa formation et le parti de Rédha Malek remontent au mois de mai de l'année dernière. Tout en affirmant qu'il n'y a jamais eu de divergences profondes dans les discussions, il a estimé, de son côté, que l'objectif de cet appel est “d'être présent sur le terrain politique”. Abondant ainsi dans le même sens que M. Malek, M. Benyounès a considéré que ce rassemblement “n'a aucun lien avec les élections” et reconnaît même que ce rendez-vous “gêne quelque peu”. Pour lui, “aujourd'hui, il y a nécessité pour les républicains et les démocrates de se rassembler”. Hocine Ali, du MDS, a qualifié, pour sa part, l'initiative d'“historique”, puisque, d'après lui, “il y a eu par le passé des tentatives, mais à chaque fois c'était l'échec”. Tout en estimant que “les enseignements ont été tirés” de ces expériences, Hocine Ali plaide pour l'élargissement de la base de ce mouvement de sorte à toucher tous les citoyens. Les principes fondateurs de cette “coordination républicaine pour un changement démocratique moderne” ont été insérés dans une déclaration qui a été rendue publique hier lors de la cérémonie. Les initiateurs considèrent l'appel ouvert. H. SaIdani