La menace brandie par les travailleurs de l'hôtel Es-Salem et leur volonté de recourir à une grève générale n'a pas laissé indifférents le monde syndical national et les travailleurs des autres unités hôtelières dépendant de l'EGT Est. En effet, suite à une réunion tenue à Béjaïa le 24 avril, le conseil syndical d'entreprise – élargi aux sections syndicales des unités dépendant de l'EGT Est : le Cirta, le Chelia, Es-Salem, le Panoramic, les Hammadites, Bougaroune et la station thermale Guergour – a cautionné « la démarche prise par les travailleurs de l'hôtel Es-Salem de Skikda ». En déclarant sa solidarité avec les travailleurs de l'hôtel Es-Salem, Chelia et Bougaroune, le conseil est allé jusqu'à décider d'« élargir la grève générale à travers l'ensemble des établissements de l'entreprise », tout en prévoyant une assemblée générale qui regroupera l'ensemble des sections syndicales. La tournure prise par la dernière sortie des travailleurs de l'hôtel Es-Salem et qui a mis dos à dos l'EGT Est et Gestour est motivée uniquement par le « refus » de l'entreprise mère d'accorder aux 70 employés le droit de bénéficier d'un départ volontaire. Un syndicaliste déclare à ce sujet : « Nous ne sommes pas contre le nouveau propriétaire qui prendra incessamment les clés de son hôtel et nous lui souhaitons de réussir pleinement. Notre colère est envers l'entreprise de laquelle nous dépendons encore et nous ne faisons que revendiquer nos droits légitimes. » A relever que depuis leur décision, les travailleurs de l'hôtel Es-Salem n'ont pas cessé de recevoir d'innombrables messages de soutien de la part de plusieurs sections syndicales du monde de l'industrie et de la pétrochimie.