Suite au dépôt, le 21 avril dernier, d'un préavis de grève de 15 jours, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) exprime son étonnement après que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) ait décidé de poursuivre le syndicat en justice, en référé, au niveau de la chambre administrative du tribunal de Sidi M'hamed, demandant la suspension de la grève qui devrait avoir lieu les 6, 7 et 8 mai prochain. Une grève décidée les 17 et 18 avril derniers, à l 'issue du conseil national extraordinaire à Tipaza, convoqué par le président du SNPSP, et dictée par le bilan jugé « négatif » des négociations avec la tutelle. Cette même tutelle qui, selon le communiqué, a pourtant invité le SNPSP à une réunion de travail le 28 avril afin de « réexaminer l'ensemble des points à l'ordre du jour », et intente parallèlement à cela, une action en justice contre ce syndicat. « Condamnant énergiquement la réaction du MSPRH, qui va à contresens de la loi 90-02 et plus précisément ses articles 16 et 17 relatifs au règlement des conflits de travail », dans un communiqué rendu public, hier, le SNPSP estime, par ailleurs, que « la période des 15 jours de préavis de grève aurait plutôt nécessité l'organisation par la tutelle d'une réunion de conciliation en présence de l'inspection du travail et de la Fonction publique (…) afin de trouver une sortie honorable et démocratique au conflit qui oppose le SNPSP à la tutelle. » Selon le communiqué du SNPSP, « l'utilisation de la justice contre les syndicats autonomes est devenue une évidence et le verdict en référé ne va nullement étonner nos syndicalistes ». A cet effet, le bureau national du SNPSP lance un appel à sa base adhérente pour que celle-ci reste mobilisée et unie autour du syndicat dont « la justesse des revendications est d'une légitimité universellement reconnue ».