L'insalubrité caractérisant les marchés communaux a atteint des proportions alarmantes. Même ceux qui ont subit un relookage, n'échappent pas à cette règle à l'exemple du marché Ali Mellah (place du 1er Mai), complètement rénové en 2006. Etoiles d'araignées et crasses noires couvrent les plafonds et les murs. A certains endroits, le carrelage est déjà défoncé. Quant aux détritus, on en trouve dans tous les coins. « Nous payons des charges mais l'on se demande où va cet argent, au regard du manque d'hygiène et de propreté dans ce marché. En plus, nous inhalons des gaz toxiques provenant du parking-auto. Il n'existe aucune isolation entre celui-ci et nos étals », fulmine un vendeur. Même constat au marché Ferhat Boussaâd (ex-Fernand Meissonnier). Si les vendeurs ayant leurs étals à l'entrée de cette structure ne se plaignent pas trop, ce n'est pas le cas de ceux installés dans la partie souterraine. « Il n'y a aucune aération. Les ventilateurs accrochés au plafonds servent seulement à la déco ! En été, c'est pire. Nous sommes au bord de l'asphyxie », nous révèle un marchand de légumes installé tout près de la poissonnière. Et d'ajouter : « Il n'y a pas d'éclairage, les plafonds sont noirs de saleté, et il y a des crevasses sur le sol. »