Le laxisme qui a caractérisé jusque-là le contrôle des véhicules à deux roues prendra fin très prochainement ». C'est ce que nous a affirmé un cadre du ministère des Transports qui tient à souligner que la batterie des textes existe depuis des années, mais que son application a toujours fait défaut. Donc, dans les prochaines semaines, le port du casque pour les véhicules à deux roues sera obligatoire, aussi bien en ville que sur les routes interurbaines. Cette obligation, bien que signalée dans les textes régissant le transport des deux roues, n'a jamais été effective sur le terrain puisque aussi bien à Constantine que dans les autres contrées du pays tout un chacun a dû remarquer les cohortes de vélomoteurs conduits par des gosses imberbes zigzagant entre les véhicules et flirtant avec la mort à tout moment. Les accidents qui en découlent ont d'ailleurs été le plus souvent mortels. Dans le même ordre d'idée, le décret interdisant de fumer dans les lieux publics a été promulgué il y a plus de 15 ans et n'est entré en application réellement que depuis quelques mois, quoiqu'il n' y a jamais une autorité pour rappeler l'interdit. « Nous sommes en train de plancher sur une série de lois qui va réguler tout ce qui se rapporte aux deux roues. Désormais, il sera plus facile d'identifier le genre de véhicule à qui l'on a affaire. En plus du matricule, du nombre de cylindres et du permis, on pense organiser des stages pour les conducteurs de vélomoteurs et même aux utilisateurs réguliers de vélos pour leur inculquer les rudiments du code de la route. Il sera donc plus facile aux agents de l'ordre de permettre et d'interdire selon des lois qui seront, cette fois, exécutoires », ajoutera notre interlocuteur. Les textes toucheront aussi l'activité de vente et de location des vélomoteurs essentiellement. Une activité dont les lois ont été de tout temps diluées, puisque n'importe qui pouvait s'improviser « cycliste » et louer à des gosses pas plus haut que trois pommes « des engins de la mort » sans qu'aucune législation ne puisse les encadrer. « A travers les nouveaux textes exécutifs, tout le désordre qui entourait les deux roues va prendre fin », conclura notre interlocuteur.