La célébration de la Journée Mondiale de la sécurité et de la santé au travail est placée cette année sous le signe « Des lieux de travail sûrs et sains – faire du travail décent une réalité ». Elle a donné lieu à une journée d'études sur la prévention des risques professionnels ainsi que l'inauguration d'une annexe de l'institut national de la prévention des risques professionnels (INPRP). L'annexe, qui est opérationnelle à partir de ce samedi, est implantée au centre-ville (Rue Larbi Ben Mhidi). Selon la directrice générale de l'Institut, Dr Iles Merad Farida, l'annexe d'Oran et celle de Annaba ont pour objectif la promotion et l'amélioration des conditions d'hygiène et de sécurité en milieu de travail, la fourniture de conseils techniques et de prestations de services aux entreprises dans les branches et secteurs à haut risque, notamment celui du BTPH, ainsi que la formation, le recyclage et le perfectionnement des personnels dans le domaine de la sécurité. Sur ce plan, lors de l'ouverture de la journée d'études organisée à cette occasion à l'ITSP, les différents intervenants, dont la représentantes à Alger du Bureau International du travail (BIT), Mme Aline Virot, n'ont pas manqué de rappeler le combat mené par cet organisme depuis 1919 pour améliorer les conditions d'hygiène et de sécurité des travailleurs et identifier les maladies professionnelles à haut risque. En lisant le message adressé en cette occasion, le secrétaire général du BIT a indiqué que cette journée mondiale est commémorée depuis trois ans dans plus d'une centaine de pays qui ont ratifié les différentes conventions ou recommandations dont l'Algérie qui fait partie de ce lot. L'Etat a mis en place une batterie de mesures en matière de sécurité et de santé dans le travail. Sur ce plan, l'on saura que selon les chiffres communiqués lors de cette rencontre à Oran, plus de 700 travailleurs décédent chaque année dans le cadre de leur travail, à la suite d'un accident de travail ou d'une maladie professionnelle. D'autre part, selon la même source, le nombre de travailleurs en situation de maladie professionnelle, oscille quant à lui autour d'un millier de personnes par an. Des cadres de la sécurité sociale et des représentants de la tripartite, dont la représentante à Oran du patronat féminin, n'ont pas manqué d'alimenter un débat sur la nécessité de la mise en place d'un plan d'hygiène et de sécurité au niveau des entreprises. Selon les représentants de l'annexe d'Oran de l'OPREBAT (organisme de prévention des risques), lors d'une enquête dans l'Ouest du pays, sur une centaine d'entreprises visitées durant ce premier trimestre, une quarantaine ne sont pas conforme dans le domine de l'hygiène et de la sécurité dans les activités du BTPH, secteur à haut risques. Durant l'année 2006, plus de 300 accidents ont été enregistrés dans la seule wilaya d'Oran.