Malgré quelques indicateurs objectifs laissant présager un retour à la normalisation dans le secteur du lait pasteurisé conditionné, la tension est toujours palpable sur le marché de ce précieux liquide commercialisé sous sa forme la plus basique : le fameux sachet, devenu depuis quelques semaines un produit de toutes les convoitises en raison de la flambée des prix enregistrée sur le marché international de la poudre de lait. En attendant que ce phénomène dévoile un jour ses secrets, nonobstant les raisons évoquées par ceux qui détiennent le leadership dans ce secteur, on doit à la vérité de dire que la tendance vers la normalité se dessine chaque jour davantage. Ce qui n'exclut pas pour autant que, dans certains quartiers périphériques du Vieux Rocher et dans les zones les plus enclavées de la wilaya, le lait en sachet se fait toujours désirer au grand dam des ménagères et des chefs de famille dont les faibles revenus leur interdisent de se tourner vers des gammes dites de luxe et qui sont proposées à des tarifs hors de portée de leurs modestes bourses. Partant de ce constat que l'on retrouve presque à l'identique aux quatre coins de la wilaya, nous avions voulu en savoir plus sur l'état de santé de la filière locale du lait pasteurisé conditionné dont le tableau clinique fait ressortir l'existence de six laiteries réparties essentiellement sur le territoire du chef-lieu de wilaya. En première ligne, l'unité étatique Numidia (ex-Onalait) s'impose comme la grosse cylindrée du circuit avec une moyenne de production journalière estimée à 134 000 sachets. Celle-ci affiche également une production quotidienne de 10 000 sachets de lait de vache issus de la production domestique. Si l'on croit les informations en notre possession, dans cette unité domiciliée dans le quartier de Boumerzoug, ce rythme a été maintenu en dépit de la grosse tension qui continue à peser sur le marché des matières premières. A la date d'hier, cette dernière compte à son compteur une production de 134 000 sachets et un stock de matières premières suffisant pour tenir le coup durant 36 jours. A son niveau, la laiterie privée Safilait affiche également des indicateurs qui témoignent de sa bonne santé. Malgré la situation de crise vécue par l'ensemble des producteurs laitiers, cette unité, implantée à Ain Smara, sur la RN 5, produit à l'heure actuelle une moyenne de 40 000 sachets/jour avec la garantie d'un stock de matières premières suffisants pour lui assurer une autonomie d'une dizaine de jours. Mais sa particularité est d'être actuellement le leader en matière de conditionnement du lait de vache avec une production de l'ordre de 70 000 sachets/jour. Des laiteries en arrêt de production Domiciliée à la zone industrielle Palma, la laiterie Rékima affiche de son coté une production quotidienne de 10 000 sachets environ mais en période normale, nous précise-t-on, ses niveaux de production sont bien plus importants. Quant aux trois autres laiteries reconnues sur la place, elles seraient actuellement en arrêt de production. En terme de capacités de production, la plus importante est la laiterie Suilait également domiciliée à la zone industrielle Palma à Constantine. D'après une source fiable, la reprise de la production de lait pasteurisé conditionné ne tarderait pas au sein de cette unité connue pour ses équipements high-tech. A ce tableau, il faut ajouter les laiteries Stelina et Milk Rhummel. Elles sont également à l'arrêt mais, nous dit-on, mais cette fois-ci pour des raisons étrangères au dérèglement qui a marqué l'importation des matières premières. Installées à la zone industrielle Benbadis, située à la périphérie Sud de Constantine, ces unités seraient en stand by simplement pour des raisons internes.