que pour les enseignants »Redouane Osmane, professeur de français au lycée Emir Abdelkader à Alger, mais également président du Conseil des lycées d'Alger (CLA), fustige les propos du chef du gouvernement tenus à l'encontre des grévistes. « M. Ouyahia, un énarque qui a certainement étudié le droit administratif, doit se souvenir des obligations de l'Etat à l'égard des administrés. La grève est un droit constitutionnel », dira R. Osmane. La répression qui est exercée à l'égard du président du SNPSSP n'évoque rien pour vous ? C'est exactement le même scénario que pour la grève des enseignants en décembre 2003. Ils nous avaient traînés devant la justice sous le motif fallacieux de grève illégale et ont même trouvé des juges qui ont marché dans la combine. Il y a une instrumentalisation de la justice. Il appartient à l'employeur de définir conjointement avec les syndicats la notion de service minimum. Le ministère de l'Education nationale et les syndicats ont-ils établi une définition du service minimum ? Non. Leur seul mode de communication, c'est lorsqu'ils se retrouvent en Conseil du gouvernement. Quelles solutions préconisez-vous ? Il faut faire une bataille de la communication et alerter l'opinion publique sur la nécessité des libertés syndicales. M. Ouyahia doit savoir que la répression des grèves n'a jamais résolu les problèmes.