L'école primaire (Frères Kasdi) fait face à d'énormes difficultés. Fréquenté par 61 élèves, l'établissement présente plusieurs insuffisances. Le petit chemin d'environ 500 m qui y mène est complètement délabré, ce qui rend l'accès des visiteurs et des fournisseurs assez difficile. L'ancien réfectoire d'une capacité de 100 places est affecté à une victime du séisme de 2003, à défaut d'une prise en charge convenable. L'actuel réfectoire est très étroit. Pour la directrice, « la nouvelle cantine est moins éclairée et elle est humide à cause de l'infiltration des eaux pluviales par les murs. Donc, on aimerait récupérer l'ancienne cantine. Car, elle est plus spacieuse ». L'endroit reflète l'image d'un oubli. La construction d'un mur de soutènement, qui devait protéger l'infrastructure des éboulements est laissée à l'abandon. Un trou dans le mur de clôture est laissé ouvert, ce qui permet l'intrusion d'individus qui « sabotent le matériel et volent des produits alimentaires de l'école ». Les vitres et les volets cassés témoignent du passage de ces extrascolaires. Le problème des eaux usées n'est toujours pas réglé. Celles-ci causent un préjudice pour les habitations situées plus bas. La directrice a ajouté que le service technique de l'APC s'est rendu sur les lieux, mais sans apporter une quelconque solution. Le terrassement effectué pour la construction d'une antenne administrative et une salle de soins dans le village menace, par son talus haut de 7 m, les enfants qui jouent dans la cour de l'école située au dessus. Les tâches de gardiennage et de maintenance sont assurées par un agent, recruté dans le cadre du filet social. « A lui seul, il ne peut assumer tout le travail. Il est sous-payé et on aimerait d'ailleurs qu'il soit titularisé. Un second ouvrier est nécessaire », dit la directrice.