Nous voulons avoir de bonnes relations avec nos voisins maghrébins », a déclaré hier Rédha Malek venu animer un meeting à la salle Es-Saâda (ex-Colisée) à Oran pour le compte de l'alliance ANR-UDR-MDS. Il s'est exprimé pour une solidarité culturelle, économique et sécuritaire, en accentuant sur ce dernier aspect et en considérant qu'après tout « nous sommes un seul peuple ». Mais l'appel à l'unité est d'abord exprimé pour le cas de l'Algérie qui célèbre aujourd'hui les événements du 8 mai 1945, considérés comme l'aube de la Révolution algérienne. « Je suis venu à Oran pour parler à mes compatriotes et leur dire que nous sommes, en Algérie, dans un tournant décisif que nous voulons préparer car il va donner au pays de nouvelles perspectives », a-t-il déclaré en précisant que ce changement sera bien sûr orienté dans le bon sens, « un changement fécond », selon sa propre formulation. « Regarder l'avenir avec espoir et fierté », aurait pu être le slogan de campagne que Rédha Malek a lancé en pensant à la jeunesse, car le renouvellement des têtes à l'APN dont la composante, estime-t-il, n'a pas réalisé grand-chose, est un autre vœu exprimé à l'occasion. Le responsable de l'ANR croit que « lorsque les Algériens sont unis, ils deviennent très forts et aucune force au monde ne peut les vaincre ». Il s'est alors indigné en pensant au phénomène des harraga qu'il ne plaint pas car « s'ils partent c'est pour chercher du travail », mais il trouve que le fait de scander « Chirac el visa » (allusion à la visite en Algérie du président de la République française) n'honore pas la Révolution algérienne. « Il faut passer le relais à la nouvelle génération », suggère-t-il encore en avançant que le chômage, la corruption et les autres fléaux sont dus au manque de conscience chez les responsables. Alors qu'il se félicite que l'Algérie d'aujourd'hui compte 1 million d'étudiants contre 500 (pour 10 millions d'habitants environ) à la veille du déclenchement de la guerre de libération, il réclame l'émergence d'un citoyen moderne qui saura défendre les acquis de Novembre et une culture nationale qu'il faut développer et moderniser également. « L'Islam est trop noble pour être exploité par des ignorants », lance-t-il en outre après avoir proposé aux jeunes d'étudier dans ses moindres détails le contenu à réapparaître la semaine prochaine dans la presse nationale du pacte républicain. « 48 listes, 0 scandale », a précisé le coordinateur local de l'UDR, Mohamed El Moro, invité à prendre la parole au nom de la liste qu'il conduit à Oran.