Alger est un dossier très lourd » a déclaré Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, lors de l'ouverture, hier, de la journée d'étude portant sur « Le rôle des infrastructures routières dans l'aménagement de la capitale » organisée à l'hôtel Mouflon d'or. La capitale, selon lui, a connu durant les dernières années une expansion anarchique passant de 7500 ha à 30 000 ha. Alger compte plus de trois millions d'habitants et un million de véhicules (dont 200 000 chaque année) qui y circulent, causant de graves conséquences aux infrastructures routières. Des répercussions très prononcées sur le plan de la circulation routière, a estimé le ministre, qui ajoutera que cela se traduit par des engorgements quotidiens au niveau des grands axes routiers de la capitale ainsi qu'au niveau de l'ensemble de la voirie urbaine. « Cette problématique s'est considérablement accentuée et il faudrait la résoudre », a prévenu le premier responsable du secteur devant un parterre de responsables de différents ministères. M. Ghoul a fait savoir à son auditoire que l'absence d'un schéma directeur au niveau de la capitale a créé une véritable cacophonie. « Il est impensable que des bus marquent un arrêt en file indienne sur une autoroute à grande circulation routière », lâche-t-il tout en suggérant aux responsables de la direction des transports de la wilaya d'Alger de parer au plus urgent et de mettre un terme à l'anarchie qui caractérise ce secteur. Le manque criant de parkings automobiles au niveau de la capitale a été abordé par Amar Ghoul qui a insisté sur la nécessité de réaliser des parkings souterrains ou des parkings en dehors des grands centres urbains. « La problématique du stationnement doit être prise en charge d'une manière très sérieuse », a indiqué le conférencier tout en suggérant que les projets du métro d'Alger, du tramway, du téléphérique et de l'aéroglisseur, indispensable pour la fluidité de la circulation routière, soient réalisés. Le premier responsable du secteur des travaux publics a insisté sur la préservation des couloirs autoroutiers selon le schéma directeur. La réalisation de 6 trémies, 5 ouvrages d'art, 5 km de tronçon de l'autoroute Est-Ouest ainsi que la modernisation de chemins de wilaya et routes nationales aura coûté la bagatelle de 15 milliards de dinars. Par ailleurs, le montant de 18 milliards de dinars a été retenu pour la seconde ceinture d'Alger. D'une longueur de 70 km, elle devra relier les localités de Mazafran, de Sidi Abdellah, en allant jusqu'à la localité de Birtouta. Le coût de cet investissement a été évalué à 18 milliards de dinars. La rocade sera prête en 2006. Quant aux travaux de la troisième rocade, ces derniers devront débuter, selon Amar Ghoul, en 2015.