Le cadre de vie accuse une nette dégradation dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il n'y a pas une action qui est initiée, à travers l'ensemble des localités, dans l'objectif d'améliorer les conditions de vie de la population locale et d'endiguer le fléau de la pollution qui menace de plus en plus l'environnement et la santé publique sans qu'elle ne bute sur des blocages pour diverses raisons. Dans la commune rurale de Tizi N'tlata (daïra des Ouadhias), au moment où les responsables locaux poursuivent les études techniques pour l'aménagement d'un site où sera transférée la décharge publique, des bruits courent d'ores et déjà, faisant état de certains habitants du village d'Ighil Imoula qui contestent l'implantation de cette décharge sous prétexte qu'elle n'est pas suffisamment éloignée des habitations. Les appréhensions de ces villageois ne s'estompent pas malgré toutes les assurances des autorités locales à l'instar de l'inspection de l'environnement de la wilaya et le P/APC qui a affirmé que « la nouvelle décharge sera contrôlée et réalisée dans le respect des normes en la matière, donc elle ne présentera aucun impact négatif sur la santé ». Dans tous les cas de figure, la réalisation d'une nouvelle décharge à Tizi N'Tlata est une urgence pressante sachant que c'est l'actuel site où sont jetés les déchets ménagers de la commune qui présente des menaces sérieuses sur la santé des lycéens de la région. Des tonnes d'ordures ménagères, en effet, s'entassent chaque jour contre les murs du lycée avec tout ce que cela entraîne comme risques d'épidémie et d'insalubrité. D'autre part, la sonnette d'alarme est tirée concernant le phénomène de l'extraction clandestine du sable qui a atteint un rythme effréné au détriment des cuvettes des oueds et de la nappe phréatique dont la dégradation est à déplorer. Ainsi, le massacre des oueds se poursuit parce que les entreprises de construction et autres constructeurs privés n'ont que ce moyen pour s'approvisionner en ce précieux matériau. Cette situation est due à l'inexistence de carrières d'agrégats eu égard à la farouche opposition émanant des citoyens à chaque fois qu'il est question d'exploiter un site quelconque comme carrière de ce type. Ces oppositions sont motivées par l'idée que les carrières ne sont qu'une source de pollution.