A l'heure où les contacts se multiplient entre les plus hautes autorités algériennes et françaises, se rencontraient Michel Delabarre, député maire et président de la communauté urbaine de Dunkerque, et Nourredine Kouadria, président de l'Assemblée populaire communale. La signature d'un protocole d'accord de coopération a ponctué cette rencontre. Plusieurs aspects ont été passés en revue dans différents projets de partenariat et de coopération dans des domaines comme la gestion de la ville, les services, l'environnement, la formation, la communication et la culture. C'est dans cette perspective que l'APC de Annaba envisage d'ouvrir, dans les prochains mois, un bureau chargé de recueillir et d'instruire des projets susceptibles d'améliorer les conditions de vie des habitants. Mais faudrait-il encore que M. Kouadria mette un terme à cette crise larvée qui, depuis quelques mois, secoue son conseil exécutif. Provoquée par certains élus, elle a pour objectif inavoué de pousser le président vers la porte de sortie. Le refus de ce dernier de se placer en simple maire de transition est à l'origine de cette crise. Universitaire de la vieille école, Noureddine Kouadria avait tenté de nouer une relation apparemment contre nature avec la gestion archaïque que tentent de lui imposer certains membres du conseil exécutif. Ses gestes étudiés, ses propos mesurés dans une ville d'émotions fortes, son refus fait de verbes rares de se plier à des « demandes » travesties en propositions, son silence et son air lisse ont dérouté les blagueurs et les hâbleurs qui ne manquent pas autour de lui. C'est dans cette ambiance délétère qu'active la totalité des services de la commune. « Nous vivons depuis plusieurs semaines sans eau potable. Nos réclamations et nos appels auprès de la commune n'ont pas trouvé d'écho. Nous avons l'impression que plus personne ne s'occupe de notre quotidien. Quant au chef de la daïra de Annaba, ayant eu vent de son éventuel départ, il s'est intéressé aux gens des bidonvilles à qui il a promis des logements. La 1/2 page publicitaire parue le 23 septembre dans un journal arabophone est révélatrice de l'objectif de cet intéressement au détriment de la majorité des habitants de la daïra de Annaba », a indiqué Mokhtar S., un habitant de Beau-séjour supérieur, quartier résidentiel confronté au manque d'eau potable, à l'absence d'éclairage public, au mauvais état des routes et à l'insécurité.