Mijotée par l'association des sages-femmes de la wilaya de Constantine, la célébration de la journée mondiale des sages-femmes a eu lieu hier à l'université Emir Abdelkader. Sakina Benidir, présidente de ce mouvement, ambitionne de « promouvoir le métier de sage-femme en lui restituant toutes ses lettres de noblesse ». Ce qui est loin d'être le cas, pour reprendre les propos désabusés de celle qu'on surnomme la dame de fer. On dit d'elle que « son acharnement à poursuivre son combat est fort, conforté par une détermination toujours intacte, malgré les obstacles dressés sur son parcours ». Dans cette optique, ses pairs énumèrent, entre autres entraves limitant le champ d'action de l'association, l'absence d'un siège ou du moindre local pour y tenir les réunions. Pour autant, comme cela a été souligné par plusieurs personnalités et praticiens du secteur de la santé, cette association est pour la 5e année consécutive, le maître d'œuvre de cette édition 2007. A cette occasion, l'accent a été mis sur la nécessité de renforcer davantage, l'accessibilité aux structures de santé, en développant des prestations de planification familiale de qualité intégrées à la santé reproductive, réduire et lever tout obstacle d'ordre culturel et social pouvant entraver l'adhésion continue à la panification familiale, augmenter sensiblement le taux de pratiques contraceptives de longue durée, et diversifier la gamme des contraceptifs. Dénotant d'une prise de conscience, quelques indicateurs objectifs sont donnés pour démontrer, non seulement le nombre des contraceptantes, mais surtout leur assiduité aux visites de contrôle. D'après les chiffres en notre possession, en 2006, et pour le seul secteur sanitaire de la commune de Constantine, elles ont été 12 603 à se présenter à la première visite de rigueur, et 17 424 à la seconde, en comparaison avec l'année 2005, où le service du planning familial compétent avait enregistré 8 161 contraceptantes au premier contrôle, et 13 216 au second. Par contre, s'agissant des femmes enceintes, les voyants ne seraient pas tous au vert, du simple fait que ces dernières ne s'acquittent pas toujours de l'obligation de se prêter aux consultations pré et post-natales. On a souligné également quelques indicateurs démographiques : un taux de mortalité infantile de 17,48 %, un taux de mortalité néonatale précoce (entre 0 et 6 jours), de 19,43 %, un taux de mortalité néonatale tardive de 2,15 % (entre 7 et 28 jours), et un taux de mortalité périnatale de 34,75 % (morts-nés et décès enregistrés entre 0 et 6 jours).