Sur les huit sites proposés pour être classés comme zone d'expansion touristique (ZET), le ministre en a retenu un : le site Hammam El Biban situé dans la commune d'El Mehir, sur la RN5. Bordj Bou Arréridj. De notre envoyé spécial L'objectif est d'encourager le tourisme thermal et répondre à des besoins d'une clientèle ou de patients en quête de soins médicaux spécifiques ainsi qu'aux besoins de curistes libres. Cette station dispose de trois bassins de 5 m3, 16 bassins de 2m3 et 10 bassins de 1m3, d'un débit de 7l/s et d'une température de 80°C. Elle reste très peu fréquentée par manque d'infrastructures d'accueil et d'équipements médicaux adéquats. Le thermalisme est un support économique et social appréciable. Il constitue un élément important de l'aménagement du territoire et intervient comme facteur de réduction de dépenses de santé. A ce titre, des actions ont été retenues par le gouvernement. Il s'agit, entre autres, de l'actualisation du bilan thermal (datant de 1986), de l'établissement de la carte thermale nationale et de l'identification de nouvelles ZET incluant les sources thermales qui pourraient constituer des pôles de développement. Il faut savoir que les études d'aménagement des 22 ZET sont achevées et 20 autres seront lancées dans le cadre du programme complémentaire de soutien à la croissance économique. Une trentaine de projets a été recensée à Bordj Bou Arréridj. La majorité bute sur le problème du foncier ou le manque de financement. La réalisation d'un hôtel de 120 lits à Lachbour est un exemple sur les entraves rencontrées par les investisseurs : le prêt bancaire, initialement accordé, a été rejeté au niveau d'Alger (CPA), absence d'alimentation en électricité et en eau. Les travaux ont démarré quand même en octobre 2006 et doivent s'achever selon les prévisions en 2009. Les autres attractions sont le barrage de Aïn Zada et la forêt Boumergued. Le site de Goléa est aussi un endroit à découvrir avec ses anciennes maisons perchées sur un flanc de montagne, où une confrérie religieuse tente de perpétuer la mémoire et les traditions… Le riche potentiel du pays en ressources hydrominérales — plus de 200 sources thermales recensées — nécessitait une étude d'actualisation pour connaître l'état exact de ces ressources, notamment en termes de débit, de caractéristiques physico-chimiques et thérapeutiques et de pollution, et disposer, aux fins d'aménagement et de viabilisation, de données pouvant permettre d'élaborer un classement, par ordre d'importance, des sites et des ressources. Il y a seulement une dizaine de sources qui est exploitée, une cinquantaine qui fonctionne d'une manière archaïque et le reste n'est pas exploité. En Algérie, le ministre du Tourisme a constaté que « les plages sont pleines à craquer durant l'été, mais c'est aussi le cas pour les stations thermales, très prisées par les Algériens pour des raisons socioculturelles ». Il reste beaucoup à faire pour répondre à une demande interne très importante et une demande externe très exigeante. Le thermalisme et le tourisme de santé occupent une place de choix dans plusieurs pays.