Vivant un véritable décollage économique, Bordj Bou-Arréridj, réputée pour être un le fleuron d'une industrie électroménager naissante, ne peut faire l'économie d'une relance touristique. Aussi bien les sites, pour ne pas dire les produits de niche à développer, que la demande solvable existent. Reste une politique d'incitation à l'investissement qui doit répondre aux besoins du marché local et régional. À la direction du tourisme le là est donné. En effet, si la région de Bordj Bou-Arréridj offre un site merveilleux pour l'accueil des investissements touristiques, l'état des lieux offre un décor proche de celui d'un coin perdu. Peu de projets sont inscrits dans cette wilaya qui peut constituer, si elle est prise en charge, un lieu de villégiature vers lequel beaucoup de touristes afflueront. Avec une somme de 24 millions de DA allouée dans le cadre du programme spécial de développement des Hauts-Plateaux, les responsables du secteur du tourisme au niveau de la direction de la wilaya tiennent à revaloriser le patrimoine matériel et immatériel à travers plusieurs projets touristiques. Il est question du lancement de trois opérations retenues dans le cadre des Hauts-Plateaux. Elles porteront sur l'étude et les travaux d'aménagement de la source thermale d'El-Euch, à 15 km à l'est du chef-lieu de wilaya, la mise en valeur des balcons d'El-Ksour, une commune de la daïra D'El-Hammadia, et la réalisation de panneaux de signalisation promotionnelle des sites et des monuments touristiques à travers toute la wilaya. En parallèle, d'autres opérations sont lancées. “Des études sur les potentialités touristiques de la région des Bibans, une monographie, des guides et des cartes touristiques de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj sont au programme”, nous explique le directeur du tourisme. “Les investissements dans le tourisme et les loisirs ont la particularité d'être lourds. Pourtant, leur succès se fonde, essentiellement, sur des éléments immatériels qui vont de la symbolique à la mise en scène”, a-t-il ajouté. Selon M. Mounir Messaâdia, directeur du tourisme de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, plusieurs zones d'expansion touristique (ZET) sont proposées à des investissements, à savoir le barrage de Aïn Zada, la forêt de Boumergued, le village et la zaouïa d'El-Goléa (daïra de Zemmourah), les sites forestiers d'Afilou (daïra de Djaâfra) et d'Aghboul (daïra de Medjana), et la station thermale d'Ibaïne (commune d'El-Maïn). L'essor d'une industrie d'électroménager et le renforcement de la capitale des Bibans dans sa position de comptoir régional de négoces sont des atouts capables de motiver les investisseurs potentiels en hôtellerie urbaine et d'affaires. Située à mi-chemin entre Alger et Constantine, elle peut s'imposer comme une étape incontournable lors de la confection des circuits de découverte. Il faut juste une prestation hôtelière de qualité et au moins une curiosité touristique à développer et le tour est joué. Chabane Bouarissa