Photo : Slimene SA. La wilaya de Bordj Bou-Arreridj dispose deux importantes stations thermales, connues pour leurs vertus curatives. Il s'agit de «Hammam el Maiyn», implanté dans la commune El Maiyn et Hammam El Biban, situé dans la commune El Mehir, la plus célèbre des deux. Toutefois, si leurs eaux aux bienfaits thérapeutiques sont plus que certifiées, il n'en est pas pour autant pour leur «allure», en mauvais état. Hammam El Biban notamment, situé à une quarantaine de km de Bordj Bou-Arrerij, est négligé. La station dispose pourtant d'un bon nombre de bassins de plusieurs mètres et attire toutes sortes de clientèle, malades ou simples curistes. Mais le manque d'infrastructures et ses équipements au niveau de cette station thermale qui s'étend sur six kilomètres, n'encouragent pas le tourisme de santé dans cette région. Il faut savoir aussi que la décennie noire a été une épreuve pour ce hammam qui, avant les années 1990, attirait des milliers de patients et touristes venus pour se soigner ou pour se relaxer. Ce n'est que récemment que les responsables au niveau de la wilaya de Bordj Bou-Arreridj, du tourisme notamment, ont pensé à lancer une opération de réhabilitation pour la rénovation des stations thermales, à commencer par Hammam El Biban. «Une enveloppe de quatre milliards de centimes a été dégagée pour la réhabilitation de Hammam El Biban, classé parmi les nouveaux sites de la zone de l'expansion touristique (ZET). Le projet est actuellement en étude», affirme Mounir Messadia, directeur du tourisme à la wilaya de Bordj Bou-Arreridj. Une opération de réhabilitation qui vient à point nommé avec l'ouverture à la circulation de l'autoroute Est-Ouest. «Le développement du tourisme à Bordj Bou-Arreridj passe d'abord par celui du tourisme local. Et cela ne peut se faire qu'avec la mise en valeur notamment de ses sites naturels, dont les stations thermales», estime-t-il. Par ailleurs, Hammam El Biban n'est pas célèbre uniquement par ses eaux chaudes qui émergent du ventre des couches géologiques du trias et du jurassique des pics rocailleux des Bibans, mais également par son histoire et sa portée socioculturelle. La source est qualifiée de «sacrée» par les habitants tellement elle remonte à loin dans son histoire. En effet, selon des historiens, la source est connue depuis l'Antiquité. Les Romains s'y sont délassés, ainsi que les Numides et, bien plus tard, les Turcs et les soldats français.