Une soixantaine de personnes d'un bidonville de Bouâmama se sont rassemblées, dès 8 heures du matin, devant le siège de l'agence foncière pour revendiquer des permis de lotir. Vers 11 heures, le directeur de l'agence a reçu 4 représentants. Celui-ci aurait promis aux protestataires d‘enclencher illico presto la procédure administrative pour avoir les permis de lotir. Une fois ce document délivré, les occupants pourront se constituer clients légaux de l'agence. Selon le directeur, cette procédure peut durer 6 mois. « En octobre, vous serez les clients légaux de l'agence foncière. Ce douar entre dans le canevas de l'assainissement des actes notariés de l'agence », leur aurait-il promis. On recense 165 familles au sein de ce bidonville. Selon eux, ils occuperaient le terrain depuis 1990. Ce terrain n'était pas urbanisable car des lignes électriques haute tension passaient par là. Selon le délégué du secteur urbain Bouâmama, en 2005, les lignes en question ont été déplacées vers les terrains vagues situés au Sud. Certains occupants se situant en bordure de cette « favela », sont en justice avec 13 acquéreurs pour lesquels l'agence a délivré des actes. Plusieurs des occupants ont perdu leur procès. Certains ont été évacués. Vers 13 h, les représentants ont été emmenés à la brigade de gendarmerie pour témoigner. Selon leurs propos, le chef de brigade a faxé la lettre de leurs doléances au wali d'Oran. Ils pourront bénéficier d'une dérogation pour accélérer la procédure d'obtention du permis de lotir dans deux mois, a-t-on appris.