Le projet des 1OO logements d'El Bouni en souffrance Les 100 logements sociaux participatifs d'El Bouni que devait réaliser l'Agence foncière de la wilaya d'Annaba sont toujours en souffrance. A 68% du taux physique d'avancement, pour un coût total de plus de 127 millions de dinars dont 97 millions au titre d'apports des bénéficiaires et 30 millions de la Caisse nationale du logement, ce projet est confronté à des contraintes multiples. Ces dernières sont très importantes, à l'image du non-versement de l'apport par la majorité des bénéficiaires, l'abandon du suivi par le bureau d'études, le non-paiement des situations des entreprises de réalisation, l'opposition des agriculteurs riverains, la non-levée des réserves émises par les services du Contrôle technique de la construction, et la non-délivrance des actes de vente sur plan. Fuite d'eau potable et mauvais état des routes à Sidi Aïssa Les fuites d'eau potable et le mauvais état des routes posent problème aux habitants de Sidi Aïssa inférieur en majorité des familles à ressources très modestes. Ils ont beau alerter les autorités locales, parmi les élus de la commune chef-lieu de wilaya, rien n'y fait. C'est comme si ces centaines d'habitants, juchés sur les hauteurs d'Annaba et au piémont de l'Edough, sont considérés comme quantité négligeable. « Nous n'avons pas eu de suites aux correspondances adressées au wali et au président de l'APC. En tous les cas, je peux vous affirmer que la majorité des habitants n'ira pas aux urnes ce 17 mai », avoue Abdelhamid N., l'un de ces habitants. Paradoxalement, les habitants de Sidi Aïssa supérieur, plus ou moins aisés, ne sont pas confrontés à ces problèmes. Station de dessalement et barrage Les études portant évaluation financière et finalisation du modèle économique de la station de dessalement d'eau de mer, dans la wilaya d' Annaba ainsi que les travaux de réalisation du barrage de Bougous, dans la wilaya d'El Tarf, sont bien avancés. La station de dessalement d'une capacité de 50 000 m3/jour a déjà fait l'objet d'un avis d'appel d'offres pour des prévisions de démarrage du chantier, prévu pour septembre 2007. Pour ce qui est du barrage de Bougous, d'un volume régularisable de 44 hm3/an, les travaux à la charge de l'entreprise chinoise Sino-Hydro Corporation, prévus pour être achevés en 34 mois à partir du mois de janvier 2005, sont réalisés à hauteur de 40%. L'oued Meboudja pollué La pollution de l'oued Meboudja inquiète énormément les habitants et les agriculteurs riverains. Il s'agit du seul cours d'eau duquel puisent l'eau les uns et les autres. Particulièrement, les agriculteurs pour l'irrigation de leurs terres. Cette inquiétude s'est accentuée ces dernières semaines. Principalement du côté des localités de Merzoug Amar et d'El Kantra où les agriculteurs ont lancé la campagne semence de pastèques et de melons. Ces deux spéculations nécessitent une importante irrigation traditionnellement assurée par cet oued. Les mêmes agriculteurs ne disent rien sur le type de pollution, ni les facteurs qui en sont à l'origine. Compte tenu de la proximité de leur habitation de l'oued Meboudja et les contacts fréquents des enfants avec ses eaux, les habitants appréhendent la multiplication des maladies à transmission hydrique. La wilaya en ébullition Le siège de la wilaya ressemblait à une ruche d'abeilles à la veille de la visite de travail du président de la République. L'ensemble des effectifs des deux sexes, y compris ceux de la commune d'Annaba, a été mobilisé jusqu'à une heure tardive pour mettre au point les dernières retouches de la préparation de cette visite. Plusieurs cadres, dont des membres de l'exécutif de wilaya, n'ont pu quitter leur poste de travail depuis plus de 72 heures. Chaque secteur d'activité socioéconomique faisait l'objet d'un état des lieux, heure après heure. Particulièrement, ceux où des projets sont prévus pour être inspectés par M. Abdelaziz Bouteflika. Grogne des promoteurs immobiliers Hier, tacite ou à peine exprimé, le mécontentement des promoteurs immobiliers se fait de plus en plus présent sur le terrain et dans différents titres de presse. Tout autant que les associations et les unions des métiers du bâtiment qui se révoltent contre ce qu'ils qualifient de mépris des autorités locales. M. Ayad est l'un de ces promoteurs. Il rejoint le point de vue de ceux à l'origine de plusieurs lettres adressées au wali d'Annaba, faisant état de différentes difficultés. « Bureaucratie, laisser-aller, retard, mépris » sont les termes qui reviennent constamment dans les écrits et les propos des uns et des autres parmi ces promoteurs. Très pessimistes, ils ont affirmé que la bureaucratie et la centralisation des décisions au niveau du cabinet du wali forment deux facteurs de blocage. Le non-paiement des situations de projets achevés comme les 120 logements LSP d'El Bouni, datant de plusieurs années, l'acte de propriété des terrains d'assiette, du permis de construire sont les principaux problèmes soulevés par ces promoteurs. « Nous sommes victimes de l'administration locale. Les correspondances comme les demandes de réunion adressées au wali sont restées sans suite. Ce n'est pas comme cela que le quota de logements octroyé à notre wilaya, dans le cadre du programme du président de la République, pourra être achevé dans les délais », affirme M. Ayad.