La jumenterie de Tiaret a été créée en 1877 par le ministère de la guerre afin de sélectionner et produire des étalons destinés à peupler les stations de monte, tant les besoins en chevaux étaient importants pour l'armée coloniale. Elle est située à la sortie est de Tiaret tout en étant incrustée dans un lieu paradisiaque qui tranche net avec la configuration abrupte de la ville. Elle continue vaille que vaille de constituer cette fierté qu'ont les autochtones et officiels qui ne s'embarrassent pas de présenter comme un des derniers et prestigieux vestiges, dès qu'un hôte de marque foule la région. La mécanisation de la guerre, des transports et de l'agriculture, explique-t-on, ont eu raison de la reproduction équine dont les effectifs connaîtront une chute spectaculaire. Au fil des temps et en dépit des aléas économiques, socioculturels et même organisationnels, de par les retombées financières néfastes induites par la société des courses hippiques qui n'assurait pas avec constance les rentrées substantielles dues à cette entité, la jumenterie semble avoir survécu par miracle mais aussi par cet amour qu'ont les uns et les autres en vers le monde équestre, après avoir assuré des lignées célèbres. Richesse On cite les poulinières Cherifa, Wadha et Nimrin à l'origine de lignées polonaises, russe, maghrébine et française, les étalons Bango-Ghalbane, Masbout, Gouta, Venture, Beyrouth, etc. C'est dans l'optique d'insuffler un plus au tourisme local et de projeter ce joyau dans la perspective de le faire connaître davantage, conserver ce patrimoine équestre, qu'une projection a été confiée au centre d'études et de réalisation en urbanisme (URBATIA) pour réorienter les activités équestres vers les loisirs. Ceci a permis de re- dynamiser la production par la sélection du type coursier pour le pur-sang arabe ainsi que d'autres spécialités dont l'équitation moderne, l'endurance, les jeux traditionnels, culturels et les randonnées. Son champ d'action concerne l'ensemble de la zone tempérée du haras de Chaou-Chaoua, jusqu'au parc d'attraction. Cela tend, dit-on, à « redonner vie au haras de chaou chaoua et au parc d'attraction, tout en préservant la forêt et l'hippodrome. »