Créée en 1983, l'association équestre El Forsane Aïn El Manaa, de Saïda, sous la houlette de son président Kadi Mohamed, possède 15 chevaux, dont 3 étalons agréés par l'ONDE (l'office national de développement équin), de Tiaret, ainsi que 6 juments, soit un total de 21 chevaux. Selon le président, « il y a 8 associations équestres dans la wilaya et plus de 300 chevaux utilisés pour la fantasia. Il n'y a pas de station de monte à Saïda, on fait l'accouplement gratuitement et le propriétaire de la jument bénéficie d'une prime de naissance de 2 millions de cts, accordée par l'ONDE de Tiaret. » La même source nous apprend qu'ils ont participé à toutes les manifestations culturelles, notamment celle « Alger, capitale de la culture arabe » et le salon du cheval en juin 2008, organisé par la wilaya de Tiaret. « Nous avons représenté dignement notre wilaya, avec un palmarès éloquent. Nous avons pu avoir une première place et une troisième place pour nos étalons, sur les 48 wilayas participantes. De même, une de nos juments poulinières s'est parfaitement distinguée en remportant une coupe. » Le même interlocuteur souligne les problèmes rencontrés pour atteindre leurs objectifs, à savoir s'occuper de la fantasia comme un sport et une tradition et procéder à l'élevage des chevaux de la race barbe, propre à l'Afrique du nord. « Depuis sa création en 1983, l'association n'a reçu aucune subvention ou aide. Nous n'avons pas été informés par la ligue régionale équestre. Pour les diverses rencontres, nous participons sans être pris en charge par la wilaya hôte, alors que d'autres associations bénéficient du gîte et du couvert. Nous avons dû débourser de grandes sommes pour notre hébergement, le transport de nos bêtes et leur alimentation. » Et d'ajouter : « une autre difficulté et pas des moindres, c'est l'hébergement de nos chevaux dans un endroit approprié à Saïda. Le problème ne se pose pas pour les autres associations qui se trouvent dans les villages et où les fermes et les hangars ne manquent pas. Le 13-04- 2006, le wali nous a aidés pour héberger 7 chevaux provisoirement, au niveau du vieux Saïda, dans un hangar. Le conservateur des forêts partant, M. Bouziane, n'appréciant pas la chose, a profité du congé du wali pour défoncer la porte d'entrée et laisser ainsi les chevaux exposés à toutes sortes de risques. Nous l'avons poursuivi en justice ». Et de conclure ; « notre wilaya a besoin d'un centre équestre et d'une station de monte pour la reproduction et ce, à l'image des wilayas limitrophes. Des propositions ont été faites aux différents responsables concernés pour relancer la construction de ce centre équestre au lieu-dit Ben Adouane et dont le choix du terrain a été fait en 1984 ».