Pas moins de 200 taxis collectifs assurant les lignes de différentes régions du Nord du pays ont déclenché, ce matin, une grève en se dirigeant vers la direction des Transports pour protester contre l'anarchie qui sévit depuis longtemps dans le secteur, affirment-ils. D'après les propriétaires des taxis que avons pu approcher, les règles de la commercialité établies en matière de transport sont violées par les patrons des autocars assurant les liaisons inter wilayas. Devant la direction des Transports, ils élèvent avec véhémence une vive protestation en tirant à boulets rouges sur ces transporteurs des autocars. Cette violation, selon eux, consiste à s'accaparer illégalement des voyageurs qui s'adressent directement à leur station réglementaire. Ces taxis grévistes égrènent un certain nombre de griefs à l'encontre des exploitants des autobus au nombre d'une centaine, leur reprochant de louer des bureaux sur n'importe quelle artère de circulation, stationnant à des endroits à leur convenance et recrutant des jeunes pour la vente des billets de voyage à la criée. Ces derniers n'hésitent pas à intercepter des passagers loin de leurs agences, semant une anarchie au su et au vu de tout le monde, sans provoquer une réaction de la part des autorités concernées, clament-ils Ils indiquent que plusieurs propriétaires d'autocars inter wilayas refusent, après plusieurs sommations, notamment celle du wali, de rejoindre la nouvelle gare routière en service, inaugurée le 1er novembre 2006 et gérée par un transporteur privé. Cette nouvelle station dispose de toutes les commodités en matière de transport des voyageurs. Leur refus s'expliquerait, selon les patrons des autocars, par une supposée discrimination qui s'exercerait à leur égard par le gérant de la station routière, lui-même transporteur privé. Contacté, celui-ci rejette catégoriquement ces accusations qu'il estime infondées et qui, dit-il, sont basées sur de simples présomptions. « Si j'ai effectué un lourd investissement de plusieurs milliards de dinars pour construire cette gare, ce n'est certainement pas pour rabrouer les transporteurs privés mais au contraire, pour répondre prioritairement aux attentes et besoins des voyageurs en leur offrant toutes les commodités de confort du voyage », a ajouté le gérant de la nouvelle gare routière. En attendant le dénouement de ce conflit et la fin de l'anarchie qui règne dans le secteur, les propriétaires des taxis collectifs ont été reçus ce matin par les responsables de la direction des Transports.