S'estimant en marge du mouvement de protestation à caractère revendicatif enclenché il y a quelques jours par leurs collègues des autres régions, les propriétaires de taxis collectifs urbains de la wilaya, qui avaient programmé au cours de ce mois un vaste mouvement de grève à travers la commune et ses circonscriptions, sont finalement revenus à de meilleurs sentiments après leur entrevue avec le représentant de l'administration locale. Ce dernier, selon le représentant des chauffeurs de taxis, a insisté sur le dialogue et la concertation avec l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) qui regroupe la corporation des chauffeurs de taxis collectifs qui compte 900 transporteurs urbains. Selon M. Slimani, président de l'UGCAA, l'administration locale a gelé l'instruction 435 de 1999, relative à la mise hors service du circuit urbain de véhicules datant de plus de 15 ans de service et dont l'application est prévue à partir du mois de mars prochain, mais reportée à la fin de l'année 2005. La révision de la tarification exigée D'après toujours le représentant de l'UGCAA, ni la direction des transports ni la direction du commerce n'ont été en mesure de répondre aux revendications des chauffeurs de taxis et procéder à la révision de la tarification des transports urbains - actuellement fixée à 7 DA -, suite au renchérissement du prix du carburant qui aurait lésé les propriétaires de taxis collectifs. L'UGCAA est actuellement en consultation avec les corporations des régions du Nord quant aux voies et moyens légaux utilisés ayant amené ces dernières à relever les prix du transport urbain. Le spectre de recourir à la grève générale est pour le moment abandonné mais risque de réapparaître si le dialogue social est bloqué et les attentes déçues. Une paralysie des transports urbains, où 900 taxis collectifs sont en service, est susceptible de perturber les activités de la wilaya, principalement dans les administrations et l'enseignement.