La famille Bouchelouh est dans la tourmente. Depuis le 2 mai, elle vit son pire cauchemar. Le petit Yacine a disparu en ce jour ne laissant aucune trace. Sa mère désemparée s'accroche à l'espoir de le revoir vivant, en bonne santé, de le serrer dans ses bras. Des appels à témoin ont été lancés dans les journaux, à la télévision et à la radio, mais pour l'instant, il n'existe pas de piste solide. Le mystère est entier. Yacine avait pour habitude de s'amuser au bas de l'immeuble, même si sa mère était contre. En ce jour dramatique, il courait dans tous les sens, tapait dans le ballon et libérait son énergie débordante. Soudain, il est remonté à la maison, a jeté son ballon dans le couloir pour redescendre précipitamment. Sa mère a essayé de le rattraper sans y parvenir. Elle s'est ensuite dirigée vers le balcon pour l'appeler. Le petit n'était plus dans les parages. Elle a décidé de descendre le récupérer. Elle a remué ciel et terre pour le trouver, en vain. Cette disparition a jeté le trouble dans la cité des 224 Logements de Bordj El Kiffan. Que s'est-il passé ce jour-là ? S'agit-il d'un enlèvement en ces temps d'insécurité ? Peut-être est-ce une fugue ou un égarement ? D'autres questions fusent : comment se fait-il que personne n'a vu l'enfant s'éloigner de l'environnement familial ou en compagnie d'une autre personne ? Le petit Yacine n'est plus là et le « vide » se fait de plus en plus sentir dans la maison familiale. Le chagrin est perceptible sur le visage de ses deux sœurs. Il y a des mots qui pleurent et des larmes qui parlent. Cette famille sait mieux que quiconque ce que veut dire le dicton : un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. Malgré cela, l'espoir de retrouver le « petit » demeure fort. La preuve : les habitants de la capitale qui partagent la douleur de la famille Bouchelouh se sont mobilisés pour retrouver le petit Yacine.