Beaucoup de fellahs à Tiaret, notamment ceux de Mellakou, Mechraa-Sfa et Medrissa, sont venus, hier, à la maison de la presse pour faire part de la présence nuisible de rats des champs qui continuent à dévaster leurs cultures. Leur colère est d'autant plus grande que les ravages commis par ces rongeurs sont lourds de conséquences sur leur activité, à quelques jours d'une campagne labours- semailles très appréhendée. « L'Etat ne nous aide pas à combattre ce fléau ravageur qui a insidieusement infesté nos terres », dénonce Khamkham Missoum, un fellah sexagénaire de Mellakou. Un autre de Mechraa-Sfa surenchérit : « Trouvez-vous normal qu'on jette 50 à 60 millions sans qu'aucune campagne de lutte ne soit entreprise ? » Les mêmes craintes sont développées par des agriculteurs de Medrissa et de toute la région nord-ouest, classée pourtant zone à haute intensification céréalière. Côté DSA, en l'absence du directeur, M. Bouraada, chef de service de l'organisation et de l'appui à la production, on s'est contenté de nous rappeler les dispositions prises par les pouvoirs publics locaux après la signature par le wali d'un arrêté en ce sens. Notre interlocuteur qui nous a rappelé le processus de lutte, nous a fait savoir qu'actuellement la lutte chimique est impossible et que celle mécanique est une obligation pour tout fellah désireux de s'impliquer sérieusement dans la lutte contre les rongeurs. « la lutte chimique est impossible » La même source indiquera que plus de 60 000 ha de terres sont infestés par les rats des champs. La campagne ne devrait s'enclencher qu'une fois le ministère de tutelle aura approuvé le dispositif. Subsiste le nœud gordien de toute cette problématique. Y a-t-il suffisamment de produits pour lutter efficacement contre ce qui est désormais qualifié, après le criquet, de fléau ravageur. A propos de criquets justement, on signale une incursion du côté de Chellala. En tout état de cause, nous dit-on, les réseaux de veille et de lutte ont été actionnés.