Depuis près de quatre ans, les autorités tergiversent sur la promulgation d'une loi portant protection de l'enfance qui réponde à la nécessité de mieux préserver les enfants de toutes les violences et de toute atteinte à leurs droits, tel qu'énoncé par les textes internationaux en matière de droit de l'enfance, notamment la convention internationale signée par l'Algérie avec des réserves. Un groupe de travail, composé de spécialistes et de représentants de la société civile, avait été installé par le président de la République pour engager la réflexion sur le sujet. Après des mois, pour ne pas dire des années de travaux en ateliers, une première mouture a été présentée, mais vite rejetée par les autorités, lesquelles ont préféré concocter, selon leur vision, un nouveau texte. Après des débats houleux, ce dernier a été quelque peu revu par le groupe de travail et une nouvelle mouture a été adoptée par le conseil de gouvernement, il y a plus d'une année. L'avant-projet attend actuellement son examen par le Conseil des ministres pour être déposé par la suite au niveau de l'APN pour une éventuelle adoption. Mais, entre temps, les enfants continueront à subir les affres de la souffrance que ce soit en milieu familial, à l'école ou dans la rue, où la violence règne en maîtresse.