Des plumes se sont évertuées à présenter, ces derniers temps, les efforts gigantesques déployés par l'Etat, depuis 1999, comme des échecs et à donner de l'Algérie l'image d'un pays ne disposant pas d'institutions capables d'organiser des élections et démuni de compétences en mesure d'apprécier correctement et sans tapage médiatique les insuffisances relevées ici et là à l'occasion de leur déroulement. Des « oiseaux de mauvais augure » tentèrent, pour leur part, et comme d'habitude, d'annoncer « une crise » qui n'avait d'existence que dans leur imagination, oubliant que le peuple a enterré définitivement, un 29 septembre, la haine et la désolation, pour reconstruire dans la paix, la concorde civile et la réconciliation nationale. Des milieux que la stabilité retrouvée dérange, ont demandé l'appui de voix à peine audibles pour relayer de façon virulente les attaques de « prédateurs » et « vautours » qui n'ont pas admis que l'auguste assemblée nationale soit soustraite de l'emprise de la « chkara ». Ils sont montés au créneau et ont poursuivi leurs attaques contre une formation politique et son premier responsable, homme honnête, sincère et aimé de la population. Ils laissèrent libre cours à leur imagination, amplifiant des insuffisances qui pouvaient trouver normalement leur solution à un niveau approprié connu par tous et précisé par la Constitution. Des écrits ont tenté de fantasmer sur le départ d'un responsable politique, d'expliquer ce qu'ils ont appelé « l'étrange report de l'investiture », d'imaginer des « scénarios » ou de faire admettre l'idée selon laquelle un « conflit d'intérêt » insurmontable aurait été à l'origine de cette « cacophonie » et de « cette tentative visant à neutraliser l'administration » laquelle ne peut être responsable de la situation ainsi fabriquée. Une maladresse a été certes commise. Elle nous autorise à poser les interrogations suivantes : N'avons-nous pas organisé plusieurs élections ? Est-ce que nous manquons d'expérience ? La Constitution ne définit-elle pas l'institution compétente, pour la prise en charge des erreurs, insuffisances et irrégularités ? Le code électoral, même s'il mérite d'être réexaminé, ne précise-t-il pas les conditions et modalités d'organisation et de surveillance des échéances électorales ? Pourquoi avoir montré subitement et en dépit des moyens colossaux mis en place et la compétence de nos cadres, notre « incapacité » à prévenir et gérer, dans le calme et dans le respect des institutions, tout dépassement et toute insuffisance ? Le citoyen assiste impuissant à cette grande agitation Le personnel politique sait-il que ce citoyen, éprouvé par les difficultés quotidiennes et fatigué par les nombreuses promesses non tenues, ne s'intéresse pas aux déclarations des uns et des autres ? Il attend seulement, avec un grand espoir, que les conditions de vie s'améliorent, que les nouvelles augmentations de salaires annoncées viennent s'ajouter aux premières mesures décidées dès l'installation du gouvernement en mai 2006, qu'un logement vienne apporter un réconfort à sa famille, que l'élu local ou le député ou l'administration daignent répondre à ses nombreuses attentes et préoccupations. Les partis politiques ont-ils compris le message du 17 mai ? Eux qui s'expriment dans un langage que le citoyen n'a pas compris. Pourquoi cette « agitation » tout juste après celle des législatives ? Le citoyen est en droit de s'interroger sur l'intention de ceux qui tentent, à n'importe quel prix, et en ce moment précis, de fragmenter l'information, de la dénaturer ou de l'orienter. Heureusement, nombreux sont ces hommes honnêtes qui déploient, tous les jours, sans tapage, avec foi et courage, des efforts colossaux pour mettre en œuvre un programme ambitieux arrêté par le chef de l'Etat pour répondre aux nombreuses attentes et aspirations des citoyens. le président de la République se rend de manière régulière dans les wilayas du pays pour s'enquérir personnellement, et sur le terrain, de l'état d'avancement des programmes de développement. Des projets structurants ont été réalisés ou lancés à l'image de l'aérodrome d'Alger, de l'autoroute Est-Ouest et de la modernisation du rail, du métro de la capitale, les programmes spéciaux « sud » et « Hauts-Plateaux ». La lutte contre le chômage est engagée. Les mesures pour attirer les investissements ont été prises... L'Algérie est un véritable chantier. L'espoir est en construction et le processus de renouveau national sera concrétisé. La population est persuadée que beaucoup de réalisations ont été accomplies par le président de la République. Elle suit avec espoir et intérêt les efforts du gouvernement visant à imprimer un rythme de réalisation plus rapide aux multiples projets. Mais elle est cependant peu informée en raison d'un déficit en communication. Elle est également peu convaincue du rôle des élus en général. C'est là que réside peut-être cette désaffection à l'endroit des législatives. C'est pourquoi, les futurs députés et les prochains élus locaux doivent, avec les responsables des collectivités locales et de toutes les administrations publiques, orienter rapidement leurs efforts et leur imagination vers les préoccupations quotidiennes du citoyen, être à son écoute, le recevoir et répondre à ses attentes. Pour gagner une crédibilité, il suffit parfois aux élus et responsables à tous les niveaux de répondre simplement aux requêtes et doléances adressées par les citoyens ou publiées par la presse. C'est-à-dire être à l'écoute, en permanence, des jeunes, des chômeurs, de ceux qui n'ont pas encore un logement décent, des personnes en difficulté et en détresse, de... tous les algériens. Les déclarations maladroites et les promesses non tenues devront être bannies du comportement de l'élu et du responsable. La presse devra apporter, en ce qui la concerne, sa contribution positive par la critique constructive. Les partis politiques, pour être crédibles, devront recevoir leurs idées, leurs analyses, leurs programmes, leurs démarches et leur relation avec le citoyen... La vérité est simple : Etre toujours à l'écoute du citoyen, le respecter, travailler et aimer son pays. Le reste n'est qu'agitation inutile et fausses lectures.