L'apparition d'essaims de criquet il y a quelques jours à El Idrissia, à 100 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya, et à Ben Nahar au nord-est, fait craindre le pire. Le dispositif de lutte antiacridienne a déjà été mis en place, et une réunion regroupant les membres de la commission de wilaya chargée du dossier, à savoir la DSA, les forêts le HCDS, la Chambre d'agriculture, la Gendarmerie nationale, la Protection civile, les services de l'environnement ainsi que les présidents d'APC des 36 communes, a eu lieu au siège de la wilaya dans l'objectif de préparer techniquement toutes les phases relatives à l'extermination du criquet, car il s'agit bien d'exterminer et non de chasser la population acridienne. Dans ce registre, plusieurs mesures ont été prises : six sites pour l'atterrissage des aéronefs seront aménagés et la disponibilité des pesticides sera assurée. La décentralisation des unités de lutte est prévue dans le but de permettre des interventions plus rapides. Les moyens matériels et humains sont passés en revue lors de cette réunion présidée par le wali, étant donné que le poste de commandement est placé sous son autorité. « Une mobilisation générale est plus que jamais nécessaire et il est impératif de prendre très au sérieux cette lutte car nous sommes sous la menace d'une véritable catastrophe écologique », tiendra à rappeler le premier magistrat de la wilaya qui insistera auprès des présidents d'APC sur la mise en œuvre d'actions de sensibilisation auprès des populations qui devraient les tenir informés de la moindre apparition de criquets. En somme, l'alerte maximum est déclenchée au niveau de l'ensemble de la wilaya qui a eu, lors de la dernière invasion, à traiter la totalité des espaces infestés, soit 479 064 ha, dont 85,36% par voie terrestre et le reste par voie aérienne.