C'est devenu une tradition, certains diront une religion, pour l'association des anciens élèves du collège, lycée et Médersa de Tlemcen (Ecolymet) de se réunir tous les ans et battre le rappel des anciens camarades (certains ne sont plus de ce monde) pour dépoussiérer leur mémoire et celle de ceux qui oublient. Difficile de demeurer amnésiques dans ce cas… L'assistance, et c'est légitime, ne pouvait ne pas déterrer des souvenirs douloureux, certes, mais ô combien précieux pour l'histoire surtout. Parler de la renaissance du mouvement national était inéluctable pour les anciens de Dar El Hadit qui avaient tout le loisir d'évoquer Cheikh El Ibrahimi et son rôle important à cette époque. Et ce n'est pas gratuit si, pendant cette réunion, il a été proposé d'adjoindre les anciens élèves de cette institution (Dar El Hadit) à l'Ecolymet. Idée acceptée à l'unanimité et avec des applaudissements. La rencontre n'était pas seulement un flash black, mais aussi une occasion de parler de l'actualité, des choses de la ville de Tlemcen, nom amazigh qui, selon le conférencier, signifie « les poches d'eau ». Il est vrai que la cité des Zianides reposait sur une importante nappe phréatique. Il suffisait de creuser quelques mètres pour voir jaillir de l'eau. Ce n'est plus le cas, malheureusement. Ah si les cascades de l'Ourit m'étaient contées ?! Et ce n'est qu'un exemple. Jeudi, à la faculté de Médecine, on ne pouvait ne pas écouter du Baudelaire, du Cheikh Larbi Bensari… Regarder des images de monuments et sites… peu préservés. Parce que l'Ecolymet, ce n'est pas que des réminiscences, des beaux souvenirs… c'est aussi le patrimoine, l'histoire, la musique. La culture dans toutes ses dimensions nobles…